La déclaration de la CIDH, largement relayée, met en lumière les inquiétudes suscitées par l’approche du gouvernement dominicain en matière de réforme électorale, de droits des électeurs et de répression des manifestations pacifiques. La commission a souligné que la Convention américaine relative aux droits de l’homme garantit à chaque citoyen le droit de vote et de participation aux affaires publiques. Elle a également critiqué la gestion des réformes électorales par le gouvernement, notamment les efforts visant à permettre le vote à l’étranger, soulignant que ces mesures doivent garantir l’équité pour tous les électeurs. De plus, la CIDH a réaffirmé les droits fondamentaux des citoyens à manifester, se réunir et s’exprimer pacifiquement, droits qui, selon elle, doivent être respectés et protégés.
Le Dr Fontaine a salué la position de l’organisme international, déclarant : « La réponse de la CIDH démontre que le gouvernement est surveillé de près depuis 2018. » Il s’est dit préoccupé par les informations faisant état de policiers utilisés comme armes contre des partisans de l’opposition et des manifestants pacifiques, qualifiant les actions du gouvernement de signe de panique. « Recourir à la police pour intimider, arrêter ou brutaliser des citoyens est un signal d’alarme indiquant que les principes démocratiques sont menacés. Le reste du monde est attentif, et c’est grave », a fait remarquer M. Fontaine.
Il a également appelé d’autres organismes internationaux, notamment le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à se pencher sur la situation. « Lorsqu’un gouvernement commence à recourir à la force contre son propre peuple, cela suscite l’inquiétude à l’échelle mondiale. Le tissu démocratique de la Dominique est en jeu, et nous devons défendre fermement nos droits », a-t-il déclaré.
La réunion publique, prévue sur l’Arche de Roseau à 18 h, le jeudi 24 avril 2025, vise à rassembler les Dominicains de toutes tendances politiques dans un appel commun à des élections équitables, au respect des droits humains et à la protection des manifestations pacifiques. « Nous appelons tous les Dominicains – indépendants, sympathisants de l’UWP et tous ceux qui se soucient de notre pays – à se mobiliser à nos côtés », a-t-il exhorté. « Il s’agit d’une Dominique meilleure et plus prospère, soucieuse de sa jeunesse, de ses aînés et de son avenir. »
Le Dr Fontaine a affirmé qu’en vertu de la Constitution de la Dominique, les citoyens ont le droit absolu de se réunir et de s’exprimer pacifiquement sans autorisation policière. Il a souligné que les réunions publiques constituent l’exercice légitime des droits démocratiques et qu’aucune autorisation n’est requise pour tenir de tels rassemblements. Il a également assuré le public qu’il pouvait se rassembler et participer sans crainte à la prochaine réunion, rencontrer les personnes arrêtées et démontrer son engagement à bâtir une Dominique plus forte et plus démocratique.
« Nous sommes un parti pacifique, un pays pacifique, et nous tenons à exprimer notre solidarité et notre soutien à la Dominique. Nous défendons une Dominique meilleure. Une Dominique qui fera l’envie du reste des Caraïbes. Et nous la construisons ensemble. Si personne, si aucun parti n’est capable d’y parvenir, construisons ensemble, travaillons ensemble », a-t-il exhorté. « C’est un moment crucial pour notre pays. Nous devons être solidaires, car ensemble, nous pouvons construire une Dominique meilleure. »
Dans le cadre d’une enquête en cours suite à une action de protestation du 19 mars 2025 contre la législation électorale du gouvernement, vingt-cinq personnes ont jusqu’à présent été accusées de rassemblement illégal en vertu de la loi sur les émeutes.