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Lors de la table ronde intitulée « Énergie propre : le potentiel de la région pour accélérer la transition énergétique », au Forum économique international de la CAF pour l’Amérique latine et les Caraïbes tenu à Panama City, Baron a mis en lumière les ressources géothermiques significatives de la Dominique, qui dépassent largement les besoins énergétiques de l’île.
Elle a souligné la nécessité pressante d’une coopération régionale accrue en matière d’énergie renouvelable entre les nations des Caraïbes et de l’Amérique latine, favorisant ainsi un marché énergétique caribéen intégré.
En tant qu’ancienne directrice générale de l’Agence d’exécution pour la résilience climatique de la Dominique et ancienne ministre des Affaires étrangères de la Dominique, Baron a souligné l’importance cruciale de tirer parti des ressources renouvelables collectives de la région pour renforcer la sécurité énergétique, la résilience économique et l’action climatique.
Elle a fait remarquer que, bien que les Caraïbes soient riches en potentiel d’énergie renouvelable, chaque nation est confrontée à des défis uniques pour faire progresser les initiatives d’énergie propre en raison de barrières significatives telles que des coûts en capital élevés, des ressources techniques limitées et des vulnérabilités climatiques.
Selon Baron, des accords intra-régionaux pourraient être la solution.
« Nous avons beaucoup plus de ressources que nous ne pourrions jamais utiliser en géothermie, et il y a un potentiel pour fournir à d’autres îles de la région de l’énergie renouvelable. Cela revient à la question soulevée précédemment : comment partageons-nous nos ressources avec d’autres pays pour les aider à atteindre leurs objectifs en matière d’énergie renouvelable ? »
Le rôle de la CAF dans cette transformation énergétique est déjà notable, car elle fournit un soutien technique important à la Dominique pour le développement d’une installation de production d’ammoniac vert de 120 MW exploitant l’énergie géothermique. Selon l’organisation, ce projet ambitieux promet non seulement d’améliorer la sécurité énergétique de la Dominique, mais aussi d’attirer des investissements durables et de positionner les Caraïbes en tant que leader de l’innovation en matière d’énergie propre.
Malgré ces développements prometteurs, la transition des Caraïbes vers l’énergie propre est confrontée à des obstacles redoutables en plus des coûts considérables, tels que des infrastructures vieillissantes et des lacunes en matière d’expertise technique. Les vulnérabilités climatiques et l’augmentation des événements météorologiques extrêmes compliquent davantage ces efforts, menaçant les infrastructures énergétiques que la région tente d’établir.
Face à ces obstacles, Baron a exhorté les banques multilatérales de développement comme la CAF à jouer un rôle plus important dans la facilitation du financement des projets d’énergie propre, en particulier pour les petits États insulaires en développement (PEID). Elle a souligné la nécessité de solutions de financement mixte, d’un accès accru au financement vert et l’importance du partage des connaissances pour permettre à la région de poursuivre efficacement ses objectifs en matière d’énergie renouvelable.
« Il y a beaucoup de potentiel pour développer notre énergie renouvelable ; pour stimuler les industries vertes dans la région », a affirmé l’ambassadrice Baron.