Dominica News Online –
Une capture d’écran de l’incident (à droite) et des manifestants le 19 mai
Reporters Sans Frontières (RSF) a condamné ce qu’elle considère comme le harcèlement d’un journaliste par la police lors de la récente manifestation pour la réforme électorale en Dominique.
Dans un communiqué de presse, l’organisation basée à Paris a demandé l’ouverture d’une enquête, précisant avoir contacté la police dominicaine sans obtenir de réponse. Elle a ajouté qu’elle attendait de la police une explication complète des faits et des mesures à prendre pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
« Lors des manifestations du 19 mars contre un projet de réforme électorale sur l’île caribéenne de la Dominique, la journaliste d’EmoNews, Soana Benjamin, a été harcelée par des policiers », a-t-il déclaré. « Reporters sans frontières (RSF) condamne ce traitement et demande à la police d’ouvrir une enquête sur cet incident. »
Selon RSF, lors de la manifestation, Benjamin a pris soin de s’identifier comme journaliste.
« Cependant, des vidéos filmées ce jour-là montrent un agent de la police de la Dominique l’agressant verbalement et lui confisquant son matériel », poursuit le communiqué. « La journaliste du site d’information EmoNews a déclaré à RSF que les policiers l’avaient également insultée et, à un moment donné, avaient jeté son téléphone au sol alors qu’il était fixé sur un trépied. RSF a contacté la police de la Dominique, mais n’a reçu aucune réponse. »
Clayton Weimers, directeur exécutif du bureau américain de RSF, a déclaré que Benjamin avait parfaitement le droit de faire son travail en couvrant la réaction de la police à une manifestation publique.
« Dans de telles situations, les forces de l’ordre doivent veiller à ce que les journalistes soient identifiés et respectés », a-t-il fait remarquer. « RSF attend des explications complètes et transparentes de la part de la police, ainsi que des mesures concrètes pour empêcher que de telles attaques ne se reproduisent. »
La vidéo de l’incident a été largement partagée sur les réseaux sociaux et de nombreuses personnes ont condamné le policier pour son action, cependant, il y a eu peu ou pas de réaction des médias à la Dominique.
Sur son site Internet, RSF se décrit comme « une organisation internationale à but non lucratif régie par les principes de la gouvernance démocratique ».
« Nous ne sommes ni un syndicat ni un représentant des entreprises de médias », précise le site. « Fondée en 1985 à Montpellier par quatre journalistes, RSF est à l’avant-garde de la défense et de la promotion de la liberté d’information. »