Le crise est mondiale mais, ces jours-ci, c’est  l’Europe qui la subit de plein fouet. Avec les risques considérables que l’on aperçoit à peine. Alors que peut-on faire ? Que pourrait-on faire ? C’est à cette perspective que s’attelle Gérard Dorwling-Carter. Une réflexion utile…

Gérard Dorwling-Carter--(Photo MI)

Problèmes économiques : quelles solutions, quelles actions ?

La nouvelle est tombée sur les téléscripteurs des agences d’information,  a été transmise aux « marchés » pour apaiser l’angoisse de ces derniers et permettre la reprise des activités économiques. En effet, les principales Banques centrales occidentales ont fait savoir qu’elles abonderaient les économies des pays européens et permettraient le sauvetage de l’euro et des économies européennes.
En fait, quand on y réfléchit bien, cela veut dire que les banquiers centraux ont fait passer le mot qu’ils imprimeraient autant d’argent que nécessaire, car il faut bien comprendre que les banques centrales ont le pouvoir de créer de “l’argent” à partir de rien. Donc au-delà des illusions que l’on peut créer dans le domaine de l’économique, que s’est-il vraiment passé ? Les banquiers centraux ont fait passer le mot qu’ils imprimeraient autant d’argent que nécessaire. Qu’y a-t-il de nouveau là-dedans ? Car en fait N’est-ce pas ce qu’ils font depuis le début ?  Qu’y a-t-il de vraiment neuf ? Pas grand-chose.
L’argent ne vient pas du ciel, d’une puissance immanente qui reverserait comme la manne déserte dans le désert durant la longue marche des juifs qui avaient fui l’Egypte. Ce sont les planches à billets des imprimeries nationales qui- sur commande des Banques centrales- produisent les billets de banque qui sont mis en circulation. Simplement qu’il est rendu nécessaire que l’endettement des pays concernés par rapport à son PIB ne soit pas trop élevé pour que la monnaie ainsi créée ne soit pas trop dévaluée.
La question est de se demander, au-delà de ce théâtre d’ombres que représentent les « marchés », les « places boursières » si du fait que les banques favorisent les investisseur dits « obligataires » que les pauvres deviendront moins pauvres.
Si les spéculateurs ainsi rassurés, parce qu’aidé vont inventer et créer de nouvelles industries favorables à la croissance et à l’emploi ? Ces favorisés vont-ils en échange créer des entreprises créant de véritables richesses ?
Mieux, s’il est possible aux banquiers centraux d’ainsi imprimer de l’argent, pourquoi les consommateurs devraient être contraints de réduire leurs dépenses, se serrer ainsi la serrure comme on le leur demande quand les opulents deviennent de plus en plus opulents ?
Enfin, on se sent de plus en plus « piégé » en cette veille d’échéances électorales majeures,  du fait des  manipulations de toutes sortes qui sont le fait du personnel politique qui a recours aux arguments pseudo économiques pour affirmer leurs desseins politiques.
Il en est ainsi de ce fameux triple AAA qui est une note accordée par des agences de notation aux pays et qui leur permet d’obtenir un taux d’emprunt sur les marchés pour financer leurs projets et surtout l’amortissement de leur dette. En ce sens, la France est d’autant plus accrochée à la conservation de sa cotation AAA qu’il en dépend aussi la réélection de M. Nicolas Sarkozy à la prochaine élection présidentielle. En ce sens on a pu dire que le triple AAA devient le graal de Nicolas Sarkozy…
Venons-en au rôle et à la fonction de la Banque centrale européenne dans la résolution des « problèmes économiques » qui préoccupent tout le monde. Ce d’autant plus qu’à plus de 8000 kilomètres de l’Europe, notre quotidien est influencé par ce qui s’y passe.
Cette entité, tout d’abord ne fonctionne  pas comme la Réserve fédérale ou la Banque centrale française, elle a pour fonction d’assurer la stabilité de la monnaie européenne. Elle ne s’inscrit pas dans le contexte d’une une union budgétaire favorable ayant une latitude d’intervention pour la zone euro. Le bon sens le plus élémentaire exigerait – s’il n’était pas privilégié la satisfaction d’autres exigences que l’intérêt des populations européennes –  parce que l’on partage  une même monnaie, qu’une  Banque centrale puisse intervenir sur le marché primaire directement pour financer les banques, plutôt que celles-ci s’approvisionnent sur le marché secondaire à des taux hasardeux et dépendant de facteurs multiples et divers dont … cette fameuse notation du triple A.
Enfin, reste le mythe de la « souveraineté budgétaire » des Etats de la communauté qui entraîne pour certains d’entre eux les interventions dans des conditions qui frisent l’humiliation devient de plus en plus inadapté à la situation actuelle de l’économie mondiale et européenne. Certes, il sera difficile de « judiciariser » le processus d’adoption des budgets des Etats européens, se soumettre à Bruxelles les choix qui seront pris pour la conduite des économies nationales. Mais ne vaut-il pas mieux un contrôle à priori que ces interventions tardives, quand la situation des Etats devient catastrophique, ce d’autant plus que tous les Etats européens seraient – selon les normes de ces fameuses agences de notation en état de récession.
Gérard Dorwling-Carter

 

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