Nous reproduisons les articles d’un dossier très intéressant publié dans le magazine Église en Martinique qui est le journal diocésain de la Martinique. Ci dessous la présentation du livre « Histoire de l’antiesclavagisme catholique à la Martinique »


L’esclavage, péché contre la dignité des personnes et leurs droits fondamentaux (CEC 2414) a fortement impacté notre société.  C’est en partie pourquoi les questions mémorielles autour de ce crime sont actuellement très sensibles. Pour le pape François, le premier devoir qui s’impose est de mettre en place une stratégie qui permettra une meilleure connaissance du sujet (p. 30). En réponse à cette injonction, voici un livre qui explique clairement la position du clergé à la Martinique jusqu’en 1848.( in Dossier : Mémoire et Histoire publié dans Eglise en Martinique. )


Dans l’Histoire de l’antiesclavagisme catholique en Martinique, nous avons voulu montrer comment l’Eglise, qui est aujourd’hui mise au banc des accusés, a été instrumentalisée dans le contexte colonial où la domination du pouvoir politique s’imposait à l’autorité ecclésiale (p. 60-69). En dépit de cette situation, de nombreux prêtres et religieux comme Epiphane de Moirans, les abbés Mongin, Castelli, Marchési, mais aussi Anne-Marie Javouhey (p37-58) se sont clairement engagés pour l’abolition.  Enfin, la question de la réparation a été examinée à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous estimons que le concept de réparation a le mérite de bien faire sentir qu’il manque aujourd’hui quelque chose d’ordre matériel pour réduire les inégalités sociales dues à l’esclavage (p. 113).

L’Histoire de l’antiesclavagisme catholique en Martinique, avec les Petites catéchèses à la fin de chaque chapitre, apporte sinon des réponses, mais un éclairage aux questions que les jeunes se posent. Elles pourront être utilisés dans le cadre du Cheminement et même de la Profession de foi. Exemple :  Des papes ont-ils condamné l’esclavage ? Oui, tous les papes ont condamné l’esclavage (chronologie p. 3 à 11) sauf Nicolas V qui a autorisé le roi du Portugal à réduire en esclavage les prisonniers de guerre au lieu de les tuer dans un contexte de guerre contre les musulmans et non contre les Noirs (p. 32). Autres interrogations : Les esclaves sont-ils des biens meubles ? L’Eglise a-t-elle inventé le Code noir ? (p. 70) – D’où vient le mythe de Cham ? p. 93 – Quel rôle ont joué Bissette et Schœlcher dans l’abolition (p. 94) ou encore,  la réconciliation est-elle un préalable à la réparation ? (p. 120).

 

L’équipe CAP 170, « Commission diocésaine Mémoire et Réconciliation » composée de laïcs et de prêtres, dirigée par le père Jean-Michel Monconthour, a pour objectif de conserver la mémoire de ceux qui, au sein de l’Eglise, se sont élevés contre l’esclavage, en donnant des éléments de réflexion pour construire l’unité sur des vérités historiques.

 

Pour l’équipe CAP 170

 

Annick François-Haugrin

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