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Crédit : photoshopper24 / Pixabay – Licence : CC0

Selon les rapports successifs du WWF et du Global Footprint Network, le jour du dépassement écologique pour notre planète ne cesse de reculer dans l’année, marquant notre empreinte toujours plus forte sur nos ressources et les pollutions que nos activités génèrent. Ces dates symboliques montrent que le mode de vie occidental et nos décisions politiques sont irresponsables et sans aucun avenir.

Chaque année, l’ONG canadienne Global Footprint Network détermine le jour à partir duquel l’humanité vit au-delà de son “budget écologique”, représenté par la disponibilité des ressources naturelles. Ce “jour du dépassement” ou Earth overshoot day en anglais, symbolise le moment où l’humanité a épuisé les capacités régénératrices de la Terre : du stockage du CO2, de l’absorption des pollutions et déchets à la production de matières premières pour la nourriture. A partir de ce jour, nous subvenons à nos besoins en entamant le capital naturel de notre planète via l’extraction de ressources qui ne sont pas renouvelables, la génération de déchets et l’émission de dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) qui s’accumule dans l’atmosphère sans être absorbés par les écosystèmes. Conséquences : notre environnement se dégrade et les écosystèmes se meurent, mettant en péril l’équilibre même de notre civilisation.

Dépassement écologique : définition
On parle de dépassement global lorsque la demande de l’humanité vis-à-vis de la nature excède les capacités régénératives de la biosphère. Cet état se traduit par l’appauvrissement du capital naturel sous-tendant la vie sur Terre et l’accumulation des déchets. Au niveau planétaire, dépassement et déficit écologique se confondent, puisque par définition, la notion d’importation nette de ressources sur la planète n’a pas de sens. Quant au dépassement local, il se produit lorsqu’un écosystème local est exploité plus rapidement qu’il se renouvelle lui-même (WWF / Global Footprint Network).

Respectée et bien gérée, notre planète nous offre tout ce dont nous avons besoin pour vivre sans compromettre nos ressources naturelles et nos milieux mais lorsque la demande dépasse cette offre, nous atteignons alors le “jour du dépassement” : l’humanité dilapide alors les ressources naturelles plus vite qu’elles ne peuvent se régénérer.

Le jour du dépassement écologique pour notre planète

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Chaque année, ce jour, symbolique, recule dans le calendrier et arrive donc de plus en plus tôt. Ce qui signifie que notre empreinte et notre dette écologiques sont de plus en plus lourdes, année après année.

Ce jour, symbolique, est calculé chaque année à l’échelle de notre planète :

  • En 1960, l’Humanité consommait seulement la moitié de la capacité régénératrice de la Terre (biocapacité).
  • 1970 : c’est le début du dépassement écologique.
  • En 1971, le jour du dépassement était fixé au 24 décembre.
  • En 1987, la biocapacité de la Terre est dépassée. Depuis, la consommation mondiale en ressources ne cesse de s’amoindrir.
  • En 1997, l’Earth overshoot day était fixé à fin septembre.
  • En 2000, le jour du dépassement était le 1er octobre.
  • En 2010, il tombait le 21 août.
  • En 2013, c’était le 20 août.
  • En 2016, la biocapacité de la Terre était dépassée dès le 8 août.
  • En 2017, il tombait le 2 août.
  • En 2018, le jour du dépassement a été fixé au 1er août.
  • Pour 2019, il arrive le 29 juillet.
  • En 2020, pour la première fois, le jour du dépassement recule de 3 semaines grâce à la pandémie de COVID-19.
  • En 2021, le jour du dépassement est de nouveau fixé au 29 juillet, à 100 jours de la prochaine Conférence des Parties sur le climat (COP26)…
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Jour du dépassement écologique mondial de 1970 à 2020
Auteur : Global Footprint Network National Footprint and Biocapacity Accounts 2019 – Licence : DR

Si le Jour du dépassement arrive moins vite dans le calendrier depuis 8 ans, il continue toutefois d’avancer, passant du 30 septembre en 1998, au 29 juillet en 2019, la date la plus précoce jamais enregistrée. Cela est en partie à cause de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, et donc de notre empreinte carbone, ainsi qu’à l’augmentation des surfaces en terres cultivées, principalement pour l’élevage.

Quelles solutions pour “s’acquitter” de cette dette écologique ?

Les solutions sont ultra connues et martelées depuis maintenant des décennies :

  • abandonner l’agriculture conventionnelle et ses conséquences dramatiques sur le vivant, notre santé, les paysages et les milieux ;
  • manger beaucoup moins de viande : geste éco-citoyen le plus efficace qui soit ! ;
  • favoriser les déplacements et motorisations plus propres ;
  • rompre avec le besoin maladif de consommer tout et n’importe quoi ;
  • lutter efficacement contre la déforestation ;
  • développer massivement les énergies renouvelables ;
  • restaurer les espaces naturels ; stopper l’extension urbaine et la fragmentation des espaces ouverts par les infrastructures de transport ;
  • abandonner les grands projet inutiles et imposés…

Vous aussi, vous pouvez calculer, à titre individuel, votre empreinte écologique.

Toute est une question de volonté citoyenne et politique et manifestement, la question écologique n’est toujours pas prise au sérieux.


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