L’ordre d’évacuation de Goma a jeté des dizaines de milliers de Congolais sur les routes. © Crédit photo : ALEXIS HUGUET / AFP

Par SudOuest.fr avec AFP

Près de 400 000 personnes ont fui Goma et les zones menacées par le volcan, notamment vers le voisin rwandais du président Kagame, alors que le risque d’une nouvelle éruption reste grand

Le président rwandais Paul Kagame, « très préoccupé » par la situation du volcan Nyiragongo en RDC, a appelé vendredi à un « soutien mondial et urgent » face à la « crise humanitaire » causée notamment par l’exode de centaines de milliers de Congolais, y compris vers le Rwanda.

Selon des chiffres des autorités de la province du Nord-Kivu (nord-est de la RDC) vendredi, près de 400 000 personnes ont quitté Goma, la capitale de la province, après un ordre d’évacuation « préventive » et « obligatoire » diffusé la veille.

79561812.jpg

AFP

Le risque d’une nouvelle éruption reste grand après celle, sans aucun signe avant-coureur, du 22 mai. Deux immenses coulées de lave se sont échappées des flancs du volcan, dont l’une est venue s’immobiliser dans les faubourgs nord-est de Goma.

« Il est impossible de ne pas être très préoccupé parce que certaines des choses qui se produisent ne sont sous le contrôle de personne. Tout ce que nous pouvons faire est de continuer à surveiller de près », a déclaré Paul Kagame à France Inter vendredi soir à Kigali.

Camp rudimentaire

« Les gens fuient dans toutes les directions, personne ne sait où trouver refuge […] Nous avons un grand nombre qui passe la frontière (avec le Rwanda, NDLR). Nous travaillons avec le côté congolais pour gérer la crise humanitaire qui en résulte », a-t-il poursuivi.

« Nous avons déjà besoin d’un soutien mondial et urgent pour continuer à surveiller, savoir ce qui se passe », a ajouté le chef d’État rwandais.

« Nous prévoyons les choses immédiates, urgentes. Il y en a d’autres auxquelles on répond au fur et à mesure qu’elles arrivent, d’autres encore qu’on envisage : si les choses empirent, que ferons-nous ? », a-t-il poursuivi, en soulignant des « moyens limités » sur le long terme.

Côté rwandais, le camp rudimentaire de Rugerero a été monté, à une dizaine de kilomètres de la frontière par les autorités rwandaises et par le HCR, l’agence de l’ONU pour les réfugiés. Quelque 3.000 réfugiés sont arrivés à Rugerero, a affirmé sous couvert d’anonymat un responsable gouvernemental.

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version