À travers l’histoire, plusieurs exemples montrent que le débat autour de la “cancel culture” est loin d’être nouveau.

Cette pratique se traduit par le fait de “condamner d’office” une personne et son œuvre après un acte répréhensible, en l’y associant totalement sans lui laisser la possibilité de s’exprimer ou de se justifier. Ainsi, une seule action critiquable peut conduire au boycott de l’art d’une personne, voire à son effacement, et ce sans prescription. Aujourd’hui ces condamnations passent notamment par les réseaux sociaux. Libérationcite l’exemple d’un “mauvais tweet”, qui même publié il y a dix ans pourrait, avec la “cancel culture”, causer du tort à son auteur et ce peu importe le contexte de sa publication.

Boycotter les œuvres

Cela a par exemple été récemment le cas avec J.K Rowling, l’autrice d’“Harry Potter”. Suite à ses propos polémiques sur les personnes transgenres, des tweets ambigus qu’elle avait postés il y a une dizaine d’années ont refait surface. Pour condamner ses propos, de nombreuses personnes ont appelé au boycott de ses livres, d’autres ont fait retirer leurs tatouages en référence à la saga “Harry Potter” et des auteurs membres de la même maison d’édition qu’elle ont claqué la porte.

Plus que dénoncer et supprimer des œuvres, la “cancel culture” pousse à ternir complètement l’image de la personne en tort, explique l’AFP. Très récemment, la mort de George Floyd et le mouvement “Black Lives Matter” ont par exemple conduit à la suppression du logo de la marque de riz “Uncle Ben’s”, jugé raciste. Le film culte “Autant en emporte le vent” avait également retiré de la plateforme HBO Max, avant d’être remis avec des explications précisant que le film “nie les horreurs de l’esclavage et son héritage, celui des inégalités raciales”.

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