LA PÉTITION
Manifeste pour la Martinique
13 AOÛT 2020 —

Ouvrir la Porte

Notre pays a besoin de forces de proposition, de forces capables de construire. Que des visions, même concurrentes, fassent jour, pour que nous, Martiniquais et Martiniquaises, puissions nous projeter dans le futur, imaginer et créer.

Les questions mémorielles ont occupé l’actualité ces derniers temps, avec pour point d’orgue ce dimanche 2 août 2020 où le pire a été évité. L’objectif premier de notre Manifeste était alors de stopper une escalade dans la violence, les divisions et les confrontations.

À travers ces événements, nous avons pu constater, une fois de plus, en toile de fond, que le fait colonial avait encore des répercussions matérielles, psychologiques et politiques. En quelques jours, quelques heures, nous nous sommes réunis pour produire le Manifeste pour la Martinique. Et nous avons alors proposé la décolonisation culturelle comme moyen de déconstruire, de défaire pour mieux construire. Que les événements récents soient l’occasion d’ouvrir une porte, pour construire. Fabriquons, ENSEMBLE.

Grâce à votre adhésion spontanée au Manifeste, vous avez permis de donner un nouveau souffle au débat public. Vous avez montré que des Martiniquais et des Martiniquaises sont sensibles au travail en commun, à la préservation d’une liberté de penser et d’agir différemment. Car beaucoup veulent comprendre les complexités de leur passé, beaucoup veulent se réapproprier leur espace public.

La Martinique est une utopie. Un endroit vivant, imparfait, qui fait penser à d’autres, mais qui est un lieu sans équivalents. Nous pensons que cette utopie mérite que l’on se batte pour elle. Qu’elle mérite que l’on continue de la faire, de la fabriquer.

Car des initiatives existent, des gens proposent, produisent, réfléchissent. Et toutes ces choses vont de pair. Avec la Fabrique décoloniale, nous souhaitons créer un espace de réflexion et de mise en valeur des initiatives et projets dans les domaines d’intérêt général. Par des rendez-vous réels et virtuels, nous voulons favoriser les rencontres, mettre en relation savoirs et savoir-faire, car leur association est indispensable, poursuivre ensemble le processus de décolonisation culturelle qui nous concerne tous.

Décoloniser n’est pas un mot creux. La Fabrique décoloniale est une mise en relation de projets dans les domaines de l’art, de l’histoire, de l’environnement, des médias, de la culture. La Fabrique décoloniale est un moyen de polliniser nos résistances à l’effacement.

En adéquation avec la philosophie prônée dans le Manifeste pour la Martinique, nous vous invitons à ouvrir la porte de la Fabrique décoloniale en répondant à ce bref sondage qui nous aidera à déterminer les domaines d’intervention qui vous tiennent le plus à cœur.

Donnons un nom aux choses. Emparons-nous de nos lieux, de nos savoirs, qu’ils vibrent de toutes nos identités plurielles enfin re-tissées.

Lien d’accès au sondage:

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScFikh9SDuHMU_kGO1bVaxJ9LKIOaCegBe0lqmOR_SXT7YTtQ/viewform

Notre alternative: La Fabrique décoloniale.

Dominique Aurélia, Maître de conférences
Laury Belrose, Professeure d’Histoire-Géographie
Stéphanie Belrose, Professeure d’Histoire-Géographie
Audrey Célestine, Enseignante-chercheure
Valérie-Ann Edmond-Mariette, Doctorante en Histoire
Mario Gilbert, Artiste
Elsa Juston, Professeure d’Histoire-Géographie
Elisabeth Landi, Professeure d’Histoire
Myriam Moïse, Maître de conférences
Zaka Toto, Directeur de la revue Zist

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