Leur état de santé semble avoir été la raison de leur fin précipitée. | Des Récits via Unsplash

Repéré par Robin Tutenges  Gardian

L’agence spatiale américaine a choisi cette option plutôt que de placer les primates dans un sanctuaire.


La nouvelle a fait bondir les défenseurs des animaux. Le 2 février 2019, la National aeronautics and space administration (NASA) a euthanasié, à l’aide de médicaments, vingt-sept singes d’un de ses centres de recherche, en Californie.

Contrairement à d’autres animaux dans le passé, ces singes n’ont pas été utilisés pour une quelconque mission spatiale. Ils étaient hébergés dans le centre Ames de l’agence spatiale, situé dans la Silicon Valley. Un accord avait été passé entre un laboratoire de recherche pharmaceutique présent sur le centre, LifeSource Biomedical, et la NASA, pour accueillir ces singes il y a plusieurs années.

Finalement, leur état de santé semble avoir été la raison de leur fin précipitée. Ces primates étaient vieux et la plupart avaient la maladie de Parkinson, rapporte le Guardian.

Pourtant, une alternative semblait possible pour éviter la mise à mort, en une seule journée, de tous ces singes. L’agence spatiale américaine aurait pu les placer dans un sanctuaire –une sorte de maison de retraite pour animaux– avant même qu’ils ne dépérissent.

Rien n’empêchait en effet l’agence spatiale de leur donner une seconde vie avant d’en arriver à cette solution radicale. Mais ces primates n’étaient «apparemment pas considérés comme dignes de vivre dans un sanctuaire», déplore auprès du média britannique John Gluck, expert en éthique animale à l’université du Nouveau-Mexique, aux États-Unis. Au lieu de ça, ils ont été forcés de vivre une partie de leur vie en laboratoire et ce, jusqu’à leur mort.

Singes et NASA, une liaison dangereuse

Avec 98% de similitudes génétiques avec les humains, les primates sont des cobayes parfaits pour différentes expériences scientifiques. Dans leur course à la découverte de l’espace, les États-Unis ont souvent fait des tests sur les singes pour faire avancer la recherche –avec, dans bien des cas, une funeste issue.

Rien qu’entre 1948 et 1951, la NASA a fait décoller six macaques rhésus. Résultat, l’un d’eux est mort par suffocation pendant le voyage, l’autre dans le crash de sa capsule, tandis que Yorick, aussi appelé Albert VI, est décédé peu après un séjour en altitude.

Quand les êtres humains ne les envoient pas directement dans l’espace, ils utilisent ces primates dans les laboratoires. En 2017, plus de 74.000 d’entre eux auraient été exploités pour des expériences aux États-Unis, selon le Guardian. En France, ils ne constituent qu’une petite partie des cobayes, bien loin derière les souris et les rats –qui representent 86% de tous les animaux utilisés pour des expérimentations.

 

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