Par la rédaction
Le Guyana, riche en hydrocarbures depuis la découverte de gisements en 2015, est au cœur de tensions régionales et de bouleversements économiques. Son voisin, le Venezuela, revendique la souveraineté sur l’Essequibo, une région maritime pétrolifère. La situation s’est aggravée en décembre 2023 avec un référendum vénézuélien approuvant l’annexion du territoire et des démonstrations militaires à la frontière. Face à cette menace, le Guyana renforce son armée et ses alliances stratégiques, notamment avec les États-Unis, l’Inde et l’Union européenne.
La manne pétrolière, bien que propulsant une croissance fulgurante (+62 % en 2022, +38 % en 2023), accentue les inégalités et ravive les tensions ethniques issues du passé colonial du pays. De plus, le Guyana attire l’attention des grandes puissances, notamment la Chine et les États-Unis, qui cherchent à sécuriser des intérêts dans ce nouveau géant pétrolier.
Sur le plan diplomatique, la France, longtemps absente, tente de rattraper son retard avec l’ouverture d’une ambassade et un renforcement des liens via la Guyane française. Toutefois, elle reste en retrait par rapport à d’autres pays, comme le Royaume-Uni, plus affirmé dans son soutien.
Le Guyana se retrouve ainsi à la croisée des chemins, tiraillé entre ses ambitions économiques, la nécessité de stabilité politique et les tensions géopolitiques croissantes avec le Venezuela.