La présidente France du laboratoire américain Merck a confirmé sur LCI l’arrivée des doses du traitement contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année.



Par Maxence Bussiere

61965eaa21000031916ff8a9.jpeg

NURPHOTO VIA GETTY IMAGES

La pilule médicinale est vue avec le logo Merck et le mot « molnupiravir » affiché sur un écran en arrière-plan sur cette photo d’illustration prise en Pologne le 5 novembre 2021.

COVID – Elle pourrait devenir un outil crucial dans la lutte contre la pandémie de Covid-19: la gélule anti-Covid. Invitée sur LCI le jeudi 18 novembre, Clarisse Lhoste, présidente de MSD France, a confirmé la commande de 50.000 gélules passée par la France

MSD France est la filiale française du laboratoire pharmaceutique américain Merck à l’origine du Molnupiravir, cette petite gélule anti-covid commercialisée sous le nom “Lagevrio”. L’antiviral devrait être “disponible dans les pharmacies en France en décembre. On espère tôt au mois de décembre”, a précisé la présidente de MSD France sur l’antenne de LCI.

“On attend dans les deux mois une autorisation officielle de l’Agence Européenne. Mais la France peut, pour des traitements d’urgence ou critiques, avoir un accès précoce”, a précisé la dirigeante.

.

FEd-AH_XEAg9-t3.jpg

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé la commande de ces 50.000 doses de pilules anti-Covid 19 du laboratoire américain Merck le 26 octobre. Olivier Véran estime que ce médicament pourrait changer la donne dans la lutte contre l’épidémie, notamment du fait de son utilisation simple et rapide par voie orale. 

“Ce n’est pas un médicament miracle”

Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d’un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Leur application peut être double: à la fois permettre aux personnes déjà atteintes de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas la développer.

Il faut rappeler qu’un tel traitement ne doit surtout pas être considéré comme une alternative aux vaccins. D’abord, car l’efficacité est bien plus réduite, ensuite car le coût devrait être élevé (des centaines de dollars), notent plusieurs chercheurs.

“Ce n’est pas un médicament miracle, mais un outil pour accompagner la vaccination”, avait déclaré sur Twitter Peter Hotez, professeur au Baylor College of Medicine de Houston au Texas, qui s’inquiète par ailleurs de la possible apparition d’une certaine résistance au médicament s’il est largement utilisé. 

D’autres experts soulignent que ce genre de traitement doit être pris très tôt, souvent avant l’apparition de symptômes inquiétants, pour être efficace. Merck, par anticipation, a en tout cas déjà commencé la production de molnupiravir à grande échelle et prévoit de fabriquer les doses nécessaires pour 10 millions de traitements d’ici la fin de l’année. 

Concurrence entre Pfizer et Meck

Merck n’est pas l’unique laboratoire pharmaceutique à développer un traitement contre le Covid-19. Pfizer promet aussi de son côté une pilule anti-covid… qui serait encore plus efficace que le molnupiravir. L’antiviral de Pfizer pourrait être commercialisé sous le nom de “Paxlovid”. 

La société biopharmaceutique américaine avait annoncé le 5 novembre que sa pilule anti-Covid était efficace à 89% pour prévenir le risque d’hospitalisation ou de décès, selon les premiers résultats d’essais cliniques.

“L’analyse intermédiaire a montré une réduction de 89% du risque d’hospitalisation liée au Covid-19 et de décès de n’importe quelle cause comparé à un placebo chez les patients traités dans les trois jours suivant l’apparition des symptômes”, avait déclaré Pfizer dans son communiqué. 

Ce traitement apparaît donc comme plus efficace que celui de Merck, autorisé depuis le 4 novembre par le Royaume-Uni et qui réduit d’environ 50% la probabilité d’une hospitalisation ou d’un décès chez les patients présentant un risque élevé de développer la maladie

Partager.

Comments are closed.

Exit mobile version