Un nombre important d’agriculteurs ont participé à cette réunion. Ces derniers ont pu évoquer leur quotidien et les problèmes insolubles en découlent.

Les petits agriculteurs ne peuvent accéder aux aides; ils souffrent de manque chronique d’eau; ils ont permanence des difficultés financières du faite que les aides attendues quoique promises  n’arrivent pas; les éleveurs doivent supporter les divagations de hordes de chiens  herrants; le prix prohibitif des intrants; le défaut d’indemnisation des arrachages sanitaires; l’existence sur le marché de produits importés aux normes sanitaires en vigueur; les effets du changement , les conséquences du changement climatique sur l’activité agricole;  le défaut de produits phytosanitaires, adaptés à l’agriculture, tropicale; Des rapports difficiles avec l’office national des forêts; le blocage des dossiers, RSA; l’état de misère, chronique de la petite agriculture…

Le président Letchimy  a exposé   les propositions que la CTM entend présenter au gouvernement pour l’agriculture martiniquaise 

Les réponses attendues concernent : 

1.     Le dispositif expérimental d’une aide découplée dans le cadre d’un Contrat territorial de Transition et d’Engagement Agroécologique (CTEA) permettant à l’agriculteur de s’engager dans un processus de transition agroécologique en contrepartie d’un ensemble de mesures d’accompagnement

 

2.     La réforme du POSEI avec la révision du cadre général de soutien public à l’agriculture, la réorientation du POSEI vers les filières de diversification agricole et l’ouverture du POSEI à l’ensemble des formes d’organisations de producteurs et aux marchés de producteurs

 

3.     La réforme de la SAFER avec l’attribution d’un pouvoir de contrôle des conditions d’exercice du droit de préemption à la Collectivité Territoriale de Martinique, afin d’enrayer la diminution constante de Surface Agricole Utile (SAU) de la Martinique

 

4.     Le soutien aux petits producteurs de bananes avec la mise en place de moyens permettant aux producteurs de bénéficier de trésorerie à court terme, l’étalement des dettes fiscales et sociales et l’indemnisation des producteurs suite du passage de l’ouragan BRET

 

5.     La participation de la CTM au financement du régime spécifique d’approvisionnement (RSA) du POSEI, aux côtés de l’Etat, afin de soutenir le transport des intrants importés, notamment pour l’alimentation animale, créer un marché concurrentiel favorable aux producteurs et concourir à une baisse généralisée des prix

  

6.     La création d’une plateforme logistique agricole territoriale (marché d’intérêt régional) pour fédérer les producteurs locaux autour d’une plateforme unique, optimiser la logistique intra et extra territoriale et assurer l’écoulement des produits agricoles locaux

 

7.     La mobilisation d’au moins 1000 hectares de terres cultivables pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs et diversifier la production agricole

 

8.     La simplification des normes réglementaires et législatives encadrant l’installation des jeunes agriculteurs et la transmission des exploitations existantes

 

9.     La prise en compte des Régions Ultrapériphériques (RUP) dans les négociations relatives à la conclusion d’accords de libre-échange, qui exposent les agriculteurs des RUP à la concurrence d’agriculteurs de pays tiers non soumis aux mêmes contraintes réglementaires et législatives

 

10.  La réalisation d’un Diagnostic d’Optimisation du Potentiel de Production (DOPP) cofinancé par le FEADER, afin d’identifier les terrains sous-exploités, d’accompagner les exploitants en vue de l’augmentation de leur volume de production et de permettre la remise en cultures des parcelles sous-exploitées

 

11.  La démocratisation à court-terme des conditions d’accès au POSEI avec la mise en place d’une année blanche et l’abaissement des seuils pour les années 2024 et 2025 afin de garantir l’accès de tous les agriculteurs à ces aides publiques.

 

Le Président du Conseil Exécutif et les professionnels du monde agricole attendent des réponses concrètes du Premier ministre et de son Gouvernement, en matière d’évolutions des dispositions réglementaires, législatives et de soutien financier aux filières.

 

« L’autonomie alimentaire n’est pas atteignable dans le cadre du modèle agricole actuel et appelle à la convergence des actions de tous les acteurs publics, locaux comme nationaux. Professionnels et élus locaux, nous attendons des réponses fortes et concrètes du Gouvernement à ces revendications locales. 

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Un commentaire

  1. Le dispositif expérimental de Contrat territorial de Transition et d’Engagement Agroécologique (CTEA) est une bonne idée. Par défaut, trop peu de petits agriculteurs font le choix d’investir dans du compost martiniquais pour nourrir leurs sols pour limiter l’érosion, le rendre plus aéré, plus meuble, plus nourrissant pour la vie du sol et pour les plantes.

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