L’Union Européenne vise la neutralité carbone. Pour ce faire, elle a décidé d’interdire la vente des voitures à moteur essence ou diesel en 2035. Décision purement idéologique et autoritaire, cette date embarrasse la France qui avait prévu l’interdiction pour 2040. L’Allemagne de son côté souhaite repousser la décision de la commission européenne. Le ministre des transports allemand Andreas Scheuer a prévenu que les objectifs européens se doivent d’être « techniquement faisables ». Une opposition sur les solutions et les délais, mais pas sur le principe.
Or, cette interdiction va détruire des milliers d’emplois en France et en Allemagne, principaux pays constructeurs d’automobiles européens, mais aussi dans toute l’Europe. Rien qu’en France, ce sont 100 000 emplois qui sont directement menacés ! Un véritable désastre économique, mais aussi écologique car les voitures électriques qui devraient remplacer les voitures thermiques (et l’hybride dans un deuxième temps) sont très polluantes, de l’extraction des métaux rares jusqu’au recyclage des batteries.
Y aura-t-il un gouvernement en Europe pour s’opposer à cette mesure, non pas en repoussant la date, mais en la refusant en bloc ? L’innovation et le progrès technique permettront l’apparition de nouvelles voitures ou de nouveaux moyens de transports moins polluants. En l’état, l’interdiction voulue par l’UE n’est pas écologique, et pénalise les ménages les plus modestes, obligés à terme de changer de véhicule.