Le gouvernement français envisage de mettre fin au droit du sol à Mayotte pour résoudre la crise liée à l’insécurité et à l’immigration. La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, défend cette mesure comme une solution nécessaire. Les réactions politiques divergent.

Au cœur de la crise à Mayotte, le gouvernement français envisage de mettre fin au droit du sol dans ce département. Marie Guévenoux, fraîchement devenue ministre des Outre-mers, défend cette mesure comme étant “exceptionnelle” et nécessaire face à la situation critique de l’île.

Mayotte fait face à une crise marquée par des blocages et des barrages routiers depuis le 22 janvier, en réponse à l’insécurité croissante et à l’immigration non contrôlée. La ministre souligne que le droit du sol constitue un “facteur d’attraction énorme” pour les migrants, exacerbant les tensions sur l’île. La suppression du droit du sol vise donc à résoudre la crise migratoire en éliminant les incitations liées à ce droit. La ministre estime que cela permettra de mettre fin aux titres de séjour territorialisés, actuellement point de discorde au sein des collectifs d’habitants.

Cette décision suscite un débat très animé sur son impact potentiel sur la crise migratoire et sociale. Les réactions politiques varient, avec des soutiens comme celui de Jordan Bardella, du Rassemblement national, qualifiant la mesure de “bon début”. À l’inverse, des critiques, notamment de La France insoumise, soulignent que la suppression du droit du sol va à l’encontre des principes fondamentaux de la République.

La mise en œuvre de cette mesure nécessitera une révision constitutionnelle, dont le calendrier sera décidé par le président de la République. Une majorité des trois cinquièmes au Congrès est requise pour son adoption.

Thibaut Charles

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