Le gouvernement de Sainte-Lucie a démontré son engagement à maintenir la valeur universelle exceptionnelle de la zone de gestion des pitons (PMA) en incorporant dans la loi la politique des limites du changement acceptable (LAC) pour la PMA.
Conformément à l’article 34 (2) de la loi sur l’aménagement et le développement du territoire, Cap. 5.12, le ministre responsable de la planification et du développement a pris l’arrêté par l’instrument statutaire n° 7, 2024, c’est-à-dire que la zone de gestion de Piton est déclarée zone de protection de l’environnement (EPA).
La zone de gestion de Piton (PMA) a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 2004 par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’organe directeur des sites du patrimoine mondial.
Le 8 mars 2004, avant l’inscription, le ministre du développement physique, de l’environnement et du logement a publié un avis dans la Gazette indiquant qu’en vertu de l’article 34 de la loi n° 29 de 2001 sur l’aménagement du territoire et le développement, “la zone de gestion des pitons a été désignée comme zone de protection de l’environnement afin de la préserver en tant qu’exemple universel exceptionnel représentant des caractéristiques géomorphiques et physiographiques significatives et également en tant que zone d’une beauté naturelle exceptionnelle et d’une importance et d’une valeur esthétiques exceptionnelles”. La zone de gestion des Pitons s’étend sur environ 25,40 km² et comprend les Pitons et les sources sulfureuses…”
La zone de gestion des Pitons s’étend sur environ 25,40 km², y compris les deux Pitons, le Piton Mitan, les sources sulfureuses et la zone côtière, et englobe toutes les terres délimitées comme suit :
Au nord : par le Domaine de Soufrière et le Diamant
Au sud : par la rivière L’Ivrogne
à l’ouest : par la zone de gestion marine de Soufrière
Est : par la route principale du Diamant allant vers le sud le long de la crête jusqu’aux Etangs et à la rivière L’Ivrogne, via la route Etangs-Deville reliant la rivière L’Ivrogne au confluent près de l’ancienne prise d’eau de la WASCO.
En 2007, le Comité du patrimoine mondial (CPM) était sérieusement préoccupé par plusieurs développements au sein de la ZMP qui risquaient de mettre en péril son statut.
Dans ce contexte, le gouvernement a commandé le rapport Hyder qui prescrit des paramètres pour la gestion de la zone afin de garantir son statut.
D’autres développements ont exacerbé les menaces pesant sur la zone, ce qui a amené le gouvernement à commander une autre étude, l’étude sur les limites du changement acceptable (LAC), afin de se conformer aux exigences du Comité du patrimoine mondial.
L’étude LAC visait à déterminer où, comment et à quelle échelle le développement pouvait avoir lieu dans la PMA.
La LAC comprenait un guide de conception détaillé auquel les développements devaient se conformer, y compris, entre autres, des dispositions pour guider la densité, les pentes constructibles maximales, les empreintes maximales des bâtiments, les restrictions de hauteur des bâtiments, les couleurs des toits et des murs, les conseils sur les matériaux pour minimiser l’impact visuel, les évaluations de la visibilité et l’exigence d’une déclaration d’impact sur l’environnement.
La LAC a été approuvée par la conclusion 527 de 2013 du Cabinet.
Les sites du patrimoine mondial doivent soumettre des rapports annuels au Comité du patrimoine mondial sur l’état de conservation du bien. Une exigence récurrente du Comité du patrimoine mondial à l’égard de Sainte-Lucie (2013-2023) était la suivante :
“L’État partie devrait être prié de s’assurer que les recommandations de l’étude LAC sont intégrées dans des réglementations juridiquement contraignantes dans le cadre de la loi sur l’aménagement du territoire de Sainte-Lucie, et de faire rapport au Centre du patrimoine mondial dès l’adoption de la loi amendée.
” Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 47e session. ” Décision du CPM : 45 COM 7B.70
WHC/23/45.COM/7B.Add, p. 122
Par conséquent, l’instrument statutaire n° 7, 2024 est un résultat important pour la préservation du statut de patrimoine mondial de la PMA et la protection du patrimoine de Sainte-Lucie.
Le gouvernement de Sainte-Lucie reste déterminé à maintenir la valeur universelle exceptionnelle de la zone de gestion des Pitons.
Le gouvernement continue de travailler avec toutes les parties prenantes pour s’assurer qu’il reste en conformité avec les obligations du Comité du patrimoine mondial.
SOURCE : Cabinet du Premier ministre