La crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 fera des victimes parmi les entreprises françaises. Plusieurs enseignes ont été placées en redressement judiciaire, malgré les aides mises en place par le gouvernement, chômage partiel et prêt garanti en tête, résume La Croix. Le confinement a créé un manque à gagner difficile à rattraper pour des enseignes déjà fragiles. Près de 2 500 suppressions de postes ont été recensées par le ministère du Travail dans le cadre de plans de sauvegarde de l’emploi, entre le 1er mars et le 10 mai.

Dernière entreprise à rencontrer des difficultés : Alinéa, qui a déclaré samedi 16 mai être en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Marseille. La chaîne d’ameublement était déjà fragilisée par la crise des gilets jaunes et les grèves contre les réformes des retraites. Alinéa compte une trentaine de magasins et près de 2000 salariés. La marque était engagée « dans une transformation qui a demandé des efforts et des investissements », explique son directeur général Alexis Mulliez.

La marque Naf Naf placée en redressement judiciaire le 15 mai

Autre victime de la crise sanitaire, la marque Naf Naf, placée en redressement judiciaire vendredi 15 mai par le tribunal de commerce de Bobigny. Le groupe d’habillement emploie 1 170 personnes, et deux offres de reprise ont été déposées, selon le quotidien national. Fin mars, le chausseur André a également été placé sous ce régime. Le groupe compte 5 000 salariés et a enregistré plus de quatre millions d’euros de pertes sur les quinze premiers jours de confinement. Les marques Tie Rack et Orchestra-Prémaman ont aussi connu le même sort. De son côté, La Halle a été placée en procédure de sauvegarde, ce qui est moins grave. Le redressement judiciaire est l’étape suivante, elle intervient si l’entreprise est en cessation de paiement.

La blanchisserie et le commerce alimentaire de gros également en difficulté

D’autres secteurs rencontrent de grandes difficultés, comme la blanchisserie avec l’entreprise 5àsec, ou encore le commerce alimentaire de gros, dont le groupe Canavese fait partie. La vente de matériel de pêche, avec les enseignes Pacific Pêche, est également touchée par la crise. Des procédures de redressement judiciaire ont, là encore, été ouvertes.

Le régime de garantie des salaires reconnaît dans son dernier bulletin que « les procédures collectives nouvellement ouvertes durant l’état d’urgence sanitaire concernent principalement des entreprises déjà fortement en difficulté », mais il note que « les mesures prises par l’État pour faire face à cette crise n’ont pour conséquence que d’amortir et de reporter les effets sur l’économie française ».

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