Voici, transmis par Edouard de Lépine qui répercute les propositions du PS, à travers  le prisme de la Réunion,  le texte par lequel s’engage le PS vis à vis de “l’Outremer” sous le titre : ” 5 PRINCIPES ET 30 PROPOSITIONS DU PS POUR LES OUTRE-MERS”
L’anniversaire de l’accession au pouvoir de François Mitterrand le 10 mai 1981 a été l’occasion pour le PS local de présenter les propositions issues du forum des idées des Outre-mers organisé le 27 avril dernier, à Paris. “Martine Aubry a d’abord dénoncé le regard stigmatisant posé sur les populations de l’Outre-mer”, relate Monique Orphée. Le PS souhaite tendre vers une nouvelle relation avec l’Outre-mer, “basée sur l’écoute et le respect”, ajoute la 1ère adjointe à la mairie de Saint-Denis.
Lors du forum, un comparatif basé sur l’indice de développement humain (IDH) confirme que l’Outre-mer cumule un retard de 20 ans par rapport à la métropole. La mesure-phare du PS local consiste à passer d’une égalité sociale à une égalité réelle notamment en travaillant pour un développement éducatif. “Martine Aubry elle-même propose pour l’Outre-mer un nouveau pacte de croissance et de solidarité à travers un investissement majeur prévu pour l’éducation et la formation”, souligne Monique Orphée.
En vue des échéances de 2012, les cinq principes et 30 mesures développées par les forces de la gauche républicaine à l’occasion de ce forum vont faire l’objet d’un vote prévu le 19 mai à la Réunion.

Cinq principes :
1- rassembler la gauche et les forces de progrès,
2- tourner la page de la République coloniale,
3- reprendre le chemin de l’égalité républicaine,
4- proposer à chaque Outre-mer un pacte de croissance et de solidarité,
5- accroître les responsabilités locales, respecter le choix des populations.

Voici les 30 propositions :

1- Finaliser, dès le second semestre 2012, pour chaque Outremer, les principes directeurs des plans de croissance et de solidarité.

2- Créer une conférence annuelle sur les prix afin de définir avec tous les acteurs et l’Etat une réduction des prix des produits de première nécessité.

3- Réorienter davantage vers les créations d’emplois et le développement durable les exonérations de charges patronales et le soutien fiscal aux investissements.

4- Établir pour chaque Outremer un état des retards à combler en matière d’équipements publics.

5- Faire voter une loi de programmation relative au logement dans les Outremers afin de lutter contre la spéculation foncière, maitriser les prix et améliorer l’habitat.

6- Créer de nouveaux dispositifs de soutien au tourisme.

7- Asseoir l’action publique outremer sur des indicateurs macroéconomiques permettant de mesurer les écarts à combler type IDH et supprimer l’indice national du chômage hors DOM.

8- Ériger au rang des priorités françaises en matière communautaire la reconduction du régime actuel de l’octroi de mer en 2014.

9- Dans le cadre de la future banque d’investissement, mettre en place des outils d’ingénierie financière innovants et adaptés aux Outremers.

10- Étudier toutes les possibilités juridiques d’introduire dans les marchés publics des clauses favorables à l’emploi local.

11- Engager dans tous les Outremers des programmes de réduction des énergies fossiles pour un meilleur équilibre énergétique des territoires.

12- Abaisser le coût des liaisons avec l’Europe pour donner aux Outremers un avantage comparatif dans leur environnement régional.

13- Encourager comme au niveau national les infrastructures de transports collectifs en privilégiant les impératifs environnementaux et le développement durable.

14- Bâtir un système pérenne et équilibré de soutien aux investissements entre les différents dispositifs (défiscalisation, dotations budgétaires, banque d’investissement).

15- Réviser la législation applicable au foncier partout où elle s’avère inadaptée aux réalités locales comme en Polynésie française, en Guyane ou à Mayotte.

16- Appliquer pleinement et conforter les dispositions de la loi du 21 mai 2001 “tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité”.

17- Créer un centre national des arts et des cultures des Outremers.

18- Lancer un programme “Ambition éducative” pour les Outremers en donnant des moyens nouveaux aux filières du savoir et de la culture et en personnalisant les enseignements pour la réussite de tous.

19- Reconnaître et développer l’enseignement des langues régionales et de l’histoire des Outremers.

20- Mettre en œuvre dans tous les Outremers des plans de valorisation des patrimoines culturels et accroitre les responsabilités locales dans le domaine culturel.

21- Accompagner les projets de grands équipement culturels dans les Outremers à l’instar du centre Tjibaou en Nouvelle-Calédonie.

22- Dans le respect des contraintes environnementales, aider à la construction de nouvelles usines de métallurgie et de nickel en Nouvelle-Calédonie.

23- Faire valoir et défendre les intérêts des Outremers en matières d’extension du plateau continental en particulier à Saint-Pierre-Miquelon et valoriser la biodiversité des Outremers.

24- Engager à Mayotte un plan à moyen et long terme de départementalisation effective.

25- Cinquante ans après son adoption, moderniser le statut des îles Wallis et Futuna.

26- Supprimer dans les DOM tout dispositif s’apparentant à une tutelle à priori dans leurs domaines de compétences des collectivités territoriales et engager une nouvelle phase d’approfondissement des responsabilités locales.
27- Introduire un enseignement consacré aux Outremers dans les écoles de formation de la fonction publique d’État (ENA, IRA, etc…)
28- Dans le respect des obligations internationales de la France, aligner les capacités d’action internationale des Outremers dans leur environnements régional sur les possibilités juridiques déjà accordées à la Polynésie française et à la Nouvelle-Calédonie.
29- Revoir les dispositions contestées de la loi sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires.
30- Dans la perspective de la consultation prévue quant à l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la souveraineté, renouer avec une participation active de l’État à la pleine mise en œuvre des mesures prévues par l’accord de Nouméa en particulier sur la reconnaissance de l’identité kanak, les transferts de compétences, le rééquilibrage de la formation, des équipements et des services publics au profit des régions et des populations les plus fragiles, notamment des jeunes et une insertion plus forte de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud.

Source ZINFOS 974 , 10 mai 2011
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DÉCLARATION DU COMITÉ CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE RÉUNIONNAIS :  François Hollande s’est engagé
« rien ne se décidera plus de manière unilatérale »

« La Réunion connaît une situation économique et sociale d’une gravité sans précédent. Le chômage a atteint un niveau record.
Les conséquences de la politique du gouvernement affectent l’ensemble des secteurs de la vie économique et sociale et frappent durement la population la plus défavorisée.
Dans ce contexte, l’opposition au Président de la République Nicolas Sarkozy est de plus en plus forte, tant en France que dans tout l’outre-mer, et l’aspiration au changement est portée par des couches de plus en plus larges de la population.
Les conditions d’un rassemblement doivent ainsi se dessiner autour du candidat qui a le plus de chances de battre Nicolas Sarkozy.
Le Parti communiste réunionnais a engagé des contacts avec plusieurs candidats de l’opposition ayant la volonté de porter ce rassemblement pour le changement, afin de faire prendre en compte ses propositions pour l’élaboration d’un plan de développement.
Nous avons eu l’accord de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche.
Cependant, un candidat susceptible de représenter les forces de progrès et du changement lors du second tour de l’élection présidentielle, François Hollande, s’est engagé, par écrit, à discuter de ces propositions. Dans une lettre adressée à Paul Vergès le 4 octobre, François Hollande affirme publiquement sa « volonté de construire une nouvelle relation » avec les outre-mer en précisant notamment que « rien ne se décidera plus de manière unilatérale » et, dans cet esprit, il exprime le souhait d’une rencontre pour « décider ensemble des grandes priorités ».
Compte tenu de la nécessité pour La Réunion d’inscrire son développement durable autour d’orientations fixées pour la prochaine décennie, et devant être prise en compte par le prochain mandat présidentiel, l’engagement de François Hollande ouvre une perspective qu’il convient de saisir.
C’est pourquoi, conscient de l’importance du rendez-vous de l’élection présidentielle, dont l’issue influera sur toute la situation à La Réunion, le Parti communiste réunionnais, tout en mesurant le délai très court qui nous sépare du scrutin des primaires citoyennes — dont le premier tour a lieu ce dimanche 9 octobre —, décide de fournir tous les efforts possibles afin que François Hollande recueille le maximum de suffrages possibles et soit le candidat désigné à l’issue de ces primaires.

Fait au Port le 6 octobre 2011,
Le Comité Central du PCR »

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