En concurrence avec celui de Guadeloupe, en attente de puissants aménagements pour les années qui viennent à la veille du renforcement du trafic en provenance du Canal de PANAMA,  souvent soumis aux aléas des conflits sociaux, le PORT DE FORT-DE-FRANCE, reste un des poumons essentiels de la vie économique du Pays…

Mais comment faire pour en augmenter l’efficacité et diminuer ses handicaps ? Sans doute cela n’arrivera pas d’un coup…

En tous cas, Le Comité de suivi et Observatoire du Port de la Martinique (C.S.O.P.) – retenez ce nom – mis en place par la Région se veut un outil ouvert à toutes les parties et qui fera le bilan et ouvrira (ou essaiera d’ouvrir) des perpectives…

Une vue du port de Fort-de-france, photo Mike Irasque

Voici comment il est présenté par la Région : “La création du Comité de Suivi et Observatoire du Port de Fort de France (C.S.O.P.) faisant suite aux engagements pris par l’exécutif régional dans le Protocole de fin de conflit du 26 février 2011 du Port, est une étape importante dans la mutation du fonctionnement de l’infrastructure et décisive pour l’émergence du modèle
portuaire insulaire martiniquais. C’est une innovation sociale qui prend sa source au confluent de trois logiques déterminantes pour l’avenir de cet équipement majeur de la Martinique.”

Pour cela, Trois dynamiques de mutation en cours du port de Fort de France seraient à encourager, par l’application de “plusieurs processus lancés de manière volontariste par les pouvoirs publics et privés (Etat, Collectivités, CCIM)”

1- La réduction des dysfonctionnement. (Tout le monde aura compris de quoi il s’agit, ndr)…

2- Le lancement du « projet de Port de Transbordement », consistant à augmenter significativement les capacités d’accueil, de stockage et de traitement de conteneurs (de 160.000 EVP à 320.000), donne à la Martinique l’occasion de tirer partie de l’ouverture du 3ème jeu d’écluses de Panama en 2014. Ce projet représente une réelle opportunité de positionner une offre de services dans le bassin américano-caraibéen et ouvrir de nouvelles perspectives de création de valeurs ajoutées aux entreprises locales.

3- La « réforme portuaire Outremer » vient modifier le mode de Gouvernance du port. L’implication plus grande des collectivités locales dans le Conseil de Surveillance, autorité de gestion, viendra enrichir la stratégie économique globale de la Martinique. Le port dans son nouveau statut de « Grand Port Maritime », devrait sortir de la simple logique « d’import-export » pour intégrer, autant que possible, les remontées de filières pour les entreprises et l’économie locale.

Les deux instances-clés du C.S.O.P.

1-  Le Conseil d’Orientation ou C.O. (22 membres)  2- 2) Le Conseil d’Administration(6 membres)

Note d’Antilla: il s’agit d’un défi stratégique, surtout pour la Région Martinique, qui reprend là l’une des grandes préoccupations de tous ceux qui ont précédé Serge Letchimy à la tête de cette assemblée. On se souvient encore des actions du Psdt Darsières recevant les protagonistes d’un célèbre conflit dans ses bureaux, ou encore de celles du Psdt Marie-Jeanne. Toutefois, l’initiative actuelle de M. Serge Letchimy va plus loin, surtout en faisant participer des salariés – surtout les dockers – à cet ambitieux objectif. L’opposition actuelle devrait suivre avec beaucoup d’attention la marche du projet – mais le dossier que nous avons sous les yeux ne semble pas avoir prévu de place pour ses représentants. Elle est d’autant plus handicapée dans ce type de processus que certaines de ses parties ont toujours fait d’un fort  soutien   à certaines actions syndicales (et notamment sur le Port) un de leurs axes référentiels les plus fermes…

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