A circonstances exceptionnelles, présidence exceptionnelle. Alors que l’Europe s’enfonce dans une crise économique d’ampleur, l’Allemagne a pris la présidence tournante du Conseil de l’UE mercredi 1er juillet, événement auquel Toute l’Europe consacre un dossier spécial.

La première puissance européenne aura fort à faire lors des six mois à venir : rétablir des relations commerciales plus équitables pour les entreprises européennes face à la concurrence mondiale ou encore esquisser les contours de la nouvelle relation avec le Royaume-Uni(celui-ci avait jusqu’au 1er juillet pour prolonger sa période de transition). Mais surtout trouver un compromis entre les Vingt-Sept sur le cadre financier pluriannuel et le plan de relance, destinés à sortir l’économie européenne de l’ornière.

Un défi politique de grande ampleur pour la chancelière allemande Angela Merkel, qui pourrait livrer là l’une des dernières grandes batailles de sa carrière. Pour ce faire et dans la tradition d’un couple franco-allemand moteur de l’Union européenne, elle peut compter sur l’appui d’Emmanuel Macron, venu lui rendre visite lundi 29 juin pour affûter un argumentaire commun en vue du prochain Conseil européen des 17 et 18 juillet prochains.

Les Etats membres ne sont pas les seuls à s’impliquer dans les discussions sur l’avenir économique de l’Union. Lors de sa session plénière prévue du 8 au 10 juillet, le Parlement européen tentera de peser sur les débats et de pousser les Vingt-Sept à maintenir un budget pluriannuel le plus élevé possible.

Autre stigmate de la crise sanitaire du Covid-19 que l’Europe tente d’effacer : le Conseil de l’UE a voté la réouverture des frontières extérieures de l’espace Schengen aux résidents de 15 pays tiers. La Chine figure parmi ces derniers (sous condition de réciprocité), mais pas les Etats-Unis ou la Russie. La liste est réactualisée toutes les deux semaines selon des critères épidémiologiques.

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