Quand le COVID   fracture le secteur culturel.

Dans cette crise sanitaire c’est toute la filière de l’économie culturelle qui est impactée et les dommages sont considérables pour les nombreux opérateurs intervenants .

Artistes ,Intermittents ,  Salles de spectacles  et de danse , Cabarets , Restaurant animés, Théâtres, Festivals , Fêtes patronales , Cinémas, tournages, Entreprises de sécurité, Publicité ,Restaurants, Entrepreneurs de spectacle , tourisme , techniciens , entreprises de sonorisation,  Photographes   ….et j’en passe !

Cette crise donne l’occasion de mesurer l’énorme  contribution de la culture et des arts dans la vie sociale de tous les jours . 

En ramenant les chiffres de la France hexagonale à notre territoire de Martinique, ce ne sont pas loin de   10 000 personnes concernées de façon directe.

Il y aura t-il chez nous une évaluation des incidences financières et des pertes ? 

Toile et réseaux sociaux et concerts virtuels 

A quelque chose malheur est bon.

C’est en effet très agréable et réconfortant de découvrir en télévision et sur la toile cette réactivité créative des artistes.

Ce moment de confinement est certes une contrainte,  mais  aussi une occasion formidable pour la création et l’apparition de chansons nouvelles ou d’arrangements sur des titres connus 

C’est d’ailleurs ce que l’on voit quotidiennement. 

Thierry Fanfan qui orchestré mazouk souvenir de M Cultier, Mario Canonne avec une version créative de l’échelle poule, Loriane Zacharie avec un excellente reprise du titre détective de Curtis Louisa, Luc L’abonne avec pas moins de 8 compositions nouvelles, Joël Jacoulet qui, comme à son habitude fédère autour de lui Ey KENNENGA, Victor O, Gilles voyer, Willy Léger et tous les autres. …

Il est intéressant que les diffuseurs et le public accompagnent cet élan de créativité.

Quelles Solutions de sortie de crise ? 

Déjà sur le plan hexagonal le ministère de la culture semble mobilisé pour trouver des solutions et accompagner la reprise, il en est de même ici par le travail de la Dac

Le président de la république exprime sa sensibilité et propose des dispositifs pour les intermittents et les créateurs.

De son côté la Sacem a mis en place un dispositif dénommé “mesures d’urgence ” pour les auteurs compositeurs en y consacrant un budget national de 6,5 millions d’euros. 

Dans nos territoires , nous devons également trouver des solutions originales et locales .

La musique et le spectacle supposent des rassemblements collectifs et c’est tout le problème  de cette crise sanitaire .

Les innovation peuvent s’articuler autour  de missions d’engagement à durée déterminée confiées à des artistes ( real book)  livre de partition sur les musiques locales,  réalisation de fonds documentaires sur nos musiques,  tournages de chansons filmées,  intervention dans les Ephads,  dans les écoles,  accompagnement à l’écriture de méthodes. …

On pourrait également prévoir le financement de résidences de création,   notamment pour les professionnels et intermittents (objectifs de création et d’arrangements).

Peut être aussi le moment de réfléchir sur la définition et la régulation de la frontière entre ceux pour qui c’est un métier et les autres (Grandes confusions chez nous …).

– Mise en place de dispositifs adaptés pour les intermittents visant à prolonger leurs Assedic 

– Aides publiques  pour les interventions de musiciens,  de plasticiens,  de danseurs en milieu touristique, commandes publique d’œuvres de toutes sortes,

– Soutien systématique des médias à la promotions des œuvres locales , 

C’est peut-être le moment de réorienter le rôle de la musique dans nos sociétés,  au service d’un   épanouissement collectif et sain, d’une construction sociale et économique plus équilibrée,  de donner un vrai sens à la culture dans notre développement, à une  véritable écologie sonore comme le revendique depuis  toujours notre vénérable maître Winston  Berkeley 

  Christian Boutant 

  Délégué régional Sacem.

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