60 milliards  d’euros de perte estimée pour le secteur culturel fin 2020 sur le plan national.

Ici en Martinique nous n’avons pas toujours de chiffres probants sinon quelques estimations :

– SACEM   – 45 % de   collectes en moins

  • Secteur des discothèques  et des Bals OCCASIONNLES   -90 % EN 2020
  • HOTELLERIE des pertes vertigineuses
  • Le   milieu du spectacle complètement déstabilisé et sévèrement appauvri
  •  Idem pour le secteur des loisirs, du cinéma et de la restauration

-L’événementiel est à plat

Ce  secteur culture, arts, évènementiel qui a animé activement le développement et l’attractivité de notre ile connait une panne historique et inédite.

  • Les impacts sur l’attractivité touristique et l’économie tout court sont   dévastateurs ….

Les dommages sont simplement ahurissants et bien malin qui trouvera les solutions d’un redécollage si ce satané   virus et ses variantes nous donnaient un jour   la faculté de les relégueraux souvenirs d’époque.

DES ENSEIGNEMENTS MAJEURS

Comme on l’admet toute crise   est porteuse à la fois d’enseignements et surtout de solutions d’innovation et en ce sens peut être profitable.

Souvent mis de côté, souvent marginalisé, non inclus dans les approches économiques traditionnelles, le secteur culturel et évènementiel prend aujourd’hui toute sa place et sa considération dans cette économie de crise.On voit désormais son importance dans la consommation, pour les entreprises qui y sont intégrées et pour les nombreux opérateurs   allant de artistes, des comédiens, des techniciens, des entreprises de   sécurité, celles de la publicité et de ces nombreuses activités qui en dépendent…

Cette crise met par ailleurs en évidence les faiblesses déstructuration des métiers de l’événementiel et surtout du spectacle en Martinique et probablement dans les outre-mer de façon assez particulière.

Des artistes avec un statut mal défini, fragile …,. La poursuite d’une forme de débrouillardise mêlée d’un souci permanent de privilégier le «  IBON KON SA ou   du « bèf  douvan » ; paradoxes d’un secteur actif et prolifique cohabitant avec des pratiques  souvent »  en ba  feil » mettant en relief les difficultés  de pouvoir  maitriser , cerner évaluer , structurer  les activités  professionnelles et  rémunératrices  qui en découlent ; particulièrement des elles artistes du spectacle  et de la danse.

Une difficulté d’encadrement professionnels et  réglementaires en regard  de dispositifs   parfois méconnus  ou, mal  connus, parfois inadaptés , les carences de corporations professionnelles ..

SUR LE PLAN LOCAL QUELS DISPOSITIFS  DAIDE ?

Les dispositifs de soutien ont parfois eu du mal à se mettre en place soit par des mécanismes   digitaux peut être complexes   ou encore par   une incapacité et difficultés des personnes concernées à répondre aux critères exigés.

Dès la fin MARS  2020, la SACEM avait déjà  mise en places  une  information  a destinations des auteurs  compositeurs faisant états de mesure de  soutien proposés aux  créateurs par cette société

Elle fut probablement la première institution à mettre en place un système d’aide pour les auteurs compositeurs .

Ensuite il y eut à notre connaissance pour les artistes professionnels :

  •  Un dispositif par la CTM
  • Un autre par la DAC
  •  Une préoccupation artistique exprimée par le plan de rebond de la CCIM
  •  Une opération « PARTEZ EN MUSIQUE EN MARTINIQUE orchestrée par le CMT et   le comité musiquesde Martinique
  • Une motion du CESECEM prenant position pour la définition de solutions adaptées et structurantes

DES SOLUTIONS POUR L’AVENIR

Un impératif est   probablement de mettre en place des dispositifs de formations nécessaires aux postulants aux métiers du spectacle pour favoriser une meilleure connaissance de règles parfois complexes, mal adaptés et quelques fois externalisées.

Un second est probablement de trouver des modes opératoires mieux adaptés à nos environnements.

On a vu que l’application stricte et rigoureuse de règles hexagonales de façon trop dogmatiques semblent  rebutantes en outre » mer  pour les institutions et personnes concernées dans nos territoires.

Il faut peut-être territorialiser une forme d’organisation singulière     compatible au mieux avec les dispositifs législatifs et réglementaires nationaux  mais simplifiés et adaptés à nos insularités pour une économie pérenne.

La régularisation des amateurs rémunérés est au centre de cette interrogation

De même   les cotisations exigées auprès des employeurs   d’artiste   devrait être reviens dans une approche plus vertueuse et partagée

La lutte contre le travail clandestin est au centre de ce débat

Dans un système qui exige une organisation rationnelle ces pratiques sont à bannir

La protection sociale des artistes leurs possibilités de bénéficier de mutuelles, de congés spectacle, de retraites sont des exigences de notre temps.

Y aboutir suppose des cotisations et une meilleure maitrise des flux financiers sinon nombreux sont ces qui des retrouverions sans capacité de revenus d’ici quelques années.

Il faut donc adapter nos stratégies en tenant compte :

  • De notre possibilité de parler au monde et défendre nos arts dans le monde
  •  De l’urgence qu’il y a à adapter des règles singulières pour mettre en place les bases et les fondements d’une nouvelle économie et ce nouvelles ambitions artistique et culturelles pérennes et efficaces

Les créations du MANE regroupant plusieurs employeurs d’artistes et de l’association des professionnels de la musique proposée par l’artiste ORLANE sont des initiatives encourageantes pouvant contribuer à une forme de stabilisation souhaitée par tous.

La CCIM, la chambre des métiers, les organismes professionnels et les institutions politiques gagneraient à accompagner les structurations effectives de cette filière avec les groupements constitués .

​​​​​​​​Christian BOUTANT – ​​​CMM – Membre  du   CESECEM

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