Pourtant que de flux générés, que d’intervenants , que d’investissements, que d’ initiatives activant un entrepreneuriat bien réel mais encore et toujours ni évalué , ni mesuré et peu encadré. 

La période post Covid a encore favorisé l’émergence de ce secteur économique sur le plan hexagonal, mais aussi dans nos territoires où les manifestations se multiplient…

Expositions d’art graphiques et plastiques, investissements dans l’audio visuel , musiques , spectacles, animations diverses , festivals , carnaval , noël ….

On ne finira pas de citer toutes ces manifestations qui animent la vie de tous les jours et faisant intervenir des privés et aussi le secteur public.

 

ÉVALUATION NÉCESSAIRE

Combien d’emplois sont concernés , quelles sommes générées, quels budgets engagés …on a du mal à connaître les flux financiers générés par exemple par Tropiques atrium , par le Grand Carbet et les différentes salles, à mesurer le nombre de séances organisées par les établissements privés ou publics, à connaître le nombre d’artistes employés par le secteur hôtelier, à évaluer la production littéraire dont l’activité et la production n’ont jamais été aussi importantes et volumineuses dans notre histoire .

Nos artistes par ailleurs sont de plus en plus présents en France et leur influence pénètre les pays africains …

Le zouk s’impose de plus en plus et est copieusement imité, copié , chanté, propageant la langue créole vers des sommets jamais atteints.

Ce qui est sidérant cest que cet état de fait dépasse manifestement les préoccupations de nos décideurs .

Il existe une chambre de commerce, une chambre d’agriculture, des dispositifs publics pour la pêche, un parc naturel etc mais toujours aucune démarche évaluative de ce secteur culturel pourtant le plus prolifique ces dernières années. 

On ne compte plus le nombre d’établissements proposant des animations musicales et faisant intervenir artistes, sonorisateurs,techniciens.

 

LE NUMÉRIQUE PUISSANT OUTIL

La toile y joue un rôle essentiels libérant les posssobilites de promotion et de communication impactant les budgets jadis absorbés par les médias ou la presse écrite autrefois incontournables . La moindre annonce sur France-Antilles ou sur les médias connaissant alors des coûts plutôt dissuasifs..

 

Cinemas, salles de spectacles, droits d’auteurs perçus et reversés sont en forte augmentation notament grâce notamment aux importantes recettes générées par les plateformes de diffusion.

Si le marché de la musique enregistrée ( disque) à chuté de façon vertigineuse, ce n’est pas le cas de la consommation musicale puisque les droits perçus par la Sacem ont augmenté de 30% en un an( du jamais vu dans l’histoire de cette société ) .

Le bal traditionnel a chuté tout comme les discothèques et peut être que l’on danse moins, cependant les prestations ne se comptent plus, la technologie permet les duos , les trios ou quartets voire les prestations individuelles.

On joue de plus en plus , on apprend plus facilement un instrument, on écrit davantage, l’internet n’a pas sacrifié le livre dont l’économie demeure fertile

La pluralité des chaînes de TV ou de radios a favorisé une offre plus large et plus diversifiée.

 

ÉVOLUTION DES GOÛTS

Ce nouveau contexte fait intervenir de nouvelles attentes au sein de toutes les générations.

Les jeunes d’abord avec des goûts et des centres d’intérêts résultant des modes opératoires d’aujourd’hui …. Ils sont branchés sur des modèles et influences extérieurs, ils sont mondialisés et parfois peu réceptifs aux us et coutumes du pays …cette situation provoque en même temps des initiatives culturelles plus intenses pour la transmissions des valeurs pays.

Paradoxalement ces influences revitalisent les initiatives des ré- appropriations culturelles.

Chez la génération intermédiaire, la vitalité du zouk , le carnaval , l’intérêt pour langue creole sont des éléments essentiels bien que les interrogations subsistent sur leur appétence pour une forme de dégradation des valeurs morales pleinement associée aux manifestations qui leurs sont proposées

Les générations plus âgées participent également avec des initiatives variées,  elles sont moins influencées par exemple par la salsa en musique ( quasiment plus de concert )mais oscillent entre le compas, la musique traditionnelle ou le jazz … le développement de l’écoute musicale est aussi un phénomène observable .

 

FAIRE PAYS

Il y a tant à dire sur le sujet pour qu’une véritable étude y soit consacrée.

Elle devrait s’appuyer sur les aspects économiques , professionnels , sociologiques de ces évolutions et peut être correspondre au besoin de FAIRE PAYS , cette réflexion proposés par Patrick Chamoiseau

 

Pour l’instant cette économie informelle semble plus performante que celle qui est encadrée par des règles et par les projets politiques.

 

Christian Boutant.

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