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    Caraïbe

    Sainte-Lucie a besoin d’un Parlement plus militant et plus transparent

    juin 8, 2025Mise à jourjuin 8, 2025Aucun commentaire
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    St. Lucia Times

    La demande de réforme du Parlement de Sainte-Lucie, pour renforcer son rôle de responsabilisation du gouvernement, se fait de plus en plus pressante, quoique discrètement. Pourtant, un véritable équilibre des pouvoirs demeure difficile à mettre en place dans notre système actuel, où les détenteurs du pouvoir sont également tenus de s’auto-examiner, un peu comme la police qui contrôle la police. Ce conflit inhérent mine la confiance du public et perpétue une culture de l’opacité, où les décisions sont prises sans véritable remise en question.

    Comme Shakespeare l’a noté dans Jules César , « L’œil ne peut se voir lui-même. » Le seul véritable contrôle a lieu tous les cinq ans, par les urnes. Mais même sans abandonner le modèle de Westminster, comme proposé (et rejeté) dans le Rapport sur la réforme constitutionnelle de 2011, il existe encore des réformes significatives qui pourraient améliorer la responsabilité, la transparence et la bonne gouvernance. La stagnation du contrôle parlementaire n’est pas seulement un échec procédural, c’est un déficit démocratique qui laisse les citoyens sans recours entre les élections.

    La première étape de la réforme électorale

    Le changement le plus urgent devrait être le remplacement du scrutin uninominal majoritaire à un tour par la représentation proportionnelle. Le modèle actuel fausse la volonté nationale, favorisant des gouvernements forts tout en marginalisant l’opposition et les voix minoritaires – comme en témoignent les élections de 1997 et d’aujourd’hui. Avec le scrutin uninominal majoritaire à un tour, un parti minoritaire peut obtenir une supermajorité de sièges, faisant du Parlement une simple extension de la domination de l’exécutif plutôt qu’un organe délibératif. La tradition et les intérêts politiques ont longtemps pris le pas sur l’équité, mais cela doit changer. Un système proportionnel refléterait non seulement les véritables préférences de l’électorat, mais encouragerait également la formation de coalitions et la gouvernance par consensus, réduisant ainsi la polarisation du « vainqueur rafle tout » qui étouffe la dissidence.

     

     

    Renforcer le contrôle parlementaire

    Questions au Premier ministre (PMQ) : Adopter des PMQ structurées, comme au Royaume-Uni, garantirait un contrôle direct et régulier du Premier ministre par les députés de l’opposition et d’arrière-ban. Cela limiterait les fuites médiatiques et imposerait la transparence sur les questions nationales clés. Imaginez des PMQ mensuelles où le Premier ministre devrait défendre des politiques controversées lors d’interrogatoires directs et improvisés. Un tel forum valoriserait le débat public et découragerait les prises de décisions unilatérales. Compte tenu de la faiblesse structurelle de l’opposition dans notre système électoral, des représentants de la société civile pourraient également être inclus dans ces séances, garantissant ainsi une plus large participation de la société.

    Contrôle des fonctionnaires : Le Parlement devrait avoir le pouvoir d’interroger les hauts fonctionnaires, dont les décisions impactent souvent les citoyens sans qu’ils soient suffisamment tenus de rendre des comptes. On s’indigne que les fonctionnaires exercent parfois un pouvoir sans responsabilité, de sorte que leurs décisions affectent une grande partie de la population sans aucune garantie, hormis des procédures disciplinaires complexes visant à garantir la responsabilité devant les commissions de la fonction publique. L’objectif n’est pas de les embarrasser, mais de les éclairer sur leur travail pour qu’ils soient examinés par le public et le Parlement. Les audiences de contrôle permettraient également de professionnaliser la fonction publique, car les fonctionnaires sauraient que leurs décisions sont soumises à un contrôle.

    Limiter les nominations exécutives : Le pouvoir absolu du Premier ministre de nommer des responsables clés doit être restreint. Des auditions de confirmation, à la manière du Sénat américain, bien qu’imparfaites, pourraient garantir que les qualifications et les philosophies des personnes nommées soient examinées publiquement, déplaçant l’attention des personnalités vers les processus institutionnels. Par exemple, la nomination d’un commissaire de police ou d’un directeur de l’audit controversé devrait nécessiter l’approbation du Parlement, et les auditions devraient être retransmises en direct. Notre politique doit progressivement cesser d’être obsédée par les personnalités et inclure les processus et les institutions, de sorte que l’éthique professionnelle, les philosophies et les projets sous-jacents des personnes nommées soient exposés à un examen critique.

    Moderniser les outils du Parlement

    La technologie est cruellement sous-utilisée. Si les sessions parlementaires sont retransmises en direct, les ressources de base, comme un site web fonctionnel proposant des projets de loi, des rapports de commission et des comptes rendus parlementaires, font défaut. Comment les citoyens peuvent-ils s’engager sur les lois en débat s’ils n’ont pas accès aux projets de loi ? Comment les journalistes peuvent-ils vérifier les affirmations ministérielles sans archives des débats ? La transparence ne devrait pas être un privilège réservé aux universitaires, mais un droit pour tous les citoyens. Un Parlement numérisé permettrait également les pétitions électroniques, les audiences publiques virtuelles et les mécanismes de retour d’information en temps réel, comblant ainsi le fossé entre les représentants et leurs administrés.

    Des fruits à portée de main

    Règlement intérieur (article 14) : Cet article permet aux députés d’interroger les ministres sur leurs portefeuilles respectifs. L’opposition devrait utiliser cette possibilité plutôt que de s’en remettre aux séances d’information publiques hebdomadaires, même si les inquiétudes concernant le Président persistent. Si le Président bloque systématiquement les demandes de renseignements légitimes, la pression publique, et non la démission, devrait imposer une réforme.

    Consultations publiques : Le processus législatif doit inclure une véritable participation du public, avec des définitions claires, comme dans la Constitution guyanaise, afin de garantir aux parties prenantes le temps et la possibilité de contribuer. Mais les citoyens doivent également exercer certains pouvoirs prévus par le règlement intérieur, comme celui de présenter des pétitions au Parlement sur des questions d’intérêt national.

    Relancer la Commission des comptes publics (CCP) : La CCP, censée contrôler les dépenses publiques, est en sommeil. À quand remonte la dernière fois où les dépenses excessives d’un ministère ont été révélées et corrigées lors d’auditions de la CCP ? La petitesse des parlements et les majorités gouvernementales entravent son efficacité, mais des solutions existent : élargir sa composition à la société civile ou aux sénateurs de l’opposition pourrait lui redonner son rôle.

    Conclusion

    Réformer le Parlement n’est pas une entreprise à prendre à la légère. Des changements progressifs, tels qu’une réforme électorale, un contrôle renforcé et des mesures de transparence modernes, peuvent améliorer considérablement la gouvernance. Le prix de l’inaction est un Parlement qui approuve sans discussion au lieu de contester, et un public de plus en plus désillusionné par la démocratie elle-même. À mesure que notre démocratie mûrit, nous devons agir pour que le Parlement remplisse sa mission : non pas d’approbation sans discussion, mais de véritable contre-pouvoir. La nécessité d’une réforme forte et durable est urgente.

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