St. Lucia Times
Par Josiah St. Luce
25 novembre 2024
En réponse à la menace croissante de maladies comme la peste porcine africaine, le gouvernement de Sainte-Lucie intensifie ses efforts pour consolider et développer l’industrie porcine du pays.
Une initiative conjointe entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de la Sécurité alimentaire et du Développement rural a permis aux éleveurs et techniciens porcins de Sainte-Lucie de participer à une série de formations lancées en juillet 2024.
Selon un communiqué de presse, ce programme de formation, mené dans le cadre du Programme de coopération technique de la FAO et soutenu par l’initiative FO4ACP (Organisations de producteurs pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique), s’est concentré sur l’amélioration des pratiques sanitaires et d’élevage.
Cette initiative fait partie d’une stratégie à moyen terme visant à stimuler l’industrie porcine, améliorer l’efficacité de la production et répondre à la demande commerciale en viande de porc de haute qualité.
Formation sur les pratiques de pointe
Les participants à la formation ont acquis des connaissances essentielles sur les mesures de biosécurité, l’identification, la prévention et la gestion des maladies. Les sujets abordés comprenaient également la nutrition adéquate, les pratiques d’élevage efficaces, les protocoles d’hygiène et les vaccins disponibles pour le contrôle des maladies.
En améliorant les pratiques agricoles, les organisateurs des sessions de formation espèrent des troupeaux plus sains, de meilleurs résultats économiques et des systèmes de production alimentaire plus robustes, profitant à la fois aux agriculteurs et aux consommateurs.
Dans le cadre de cette formation, la FAO a également mené des essais sur le terrain en insémination artificielle (IA).
Elina Ponthonnier, agente agricole au ministère, a souligné les avantages de l’IA, déclarant :
« Nous espérons améliorer nos races. L’insémination artificielle est plus simple que ce que je pensais et elle serait plus rentable que de garder un verrat à la ferme, car cela coûte plus cher et représente plus de difficultés pour gérer un grand mâle. »
Importance d’une approche stratégique
Juan Cheaz Pelaez, responsable des marchés et du commerce de la FAO pour les Caraïbes et responsable technique du projet, a insisté sur la nécessité d’une formation continue et d’un développement stratégique de la chaîne de valeur porcine :
« Améliorer la façon dont les agriculteurs et techniciens élèvent des porcs pour le marché local est un élément clé du plan de développement à long terme de la chaîne de valeur du porc », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que l’agriculture évolue constamment et que les agriculteurs doivent adopter des techniques modernes pour rester compétitifs et conformes aux normes du secteur.
Production à valeur ajoutée
Kenny Daniels, membre de la Coopérative nationale des éleveurs de porcs, a souligné l’importance de la collaboration entre les parties prenantes pour renforcer et protéger l’industrie locale du porc. Il a encouragé les producteurs locaux à envisager des productions à valeur ajoutée, comme la découpe en filets, côtes ou poitrine, au lieu de vendre des demi-carcasses aux bouchers.
Par Josiah St. Luce