La volonté couvait depuis un certain 31 mars 2011. Peut-être depuis plus longtemps, mars 2010… Quoi qu’il en soit, lors du dernier conseil municipal de la ville, le 30 avril dernier, Alfred Sinosa a été « démis », suite au désir exprimé par le maire Pierre Samot, de ses différentes délégations (CHU, Cacem, etc.). Retour sur une séance où la tension fut parfois palpable.

Avant d’aller plus avant, rappelons qu’Alfred Sinosa a été maintenu dans sa fonction d’adjoint au maire (33 voix « pour », trois bulletins « blancs »). Avant de passer aux votes qui allaient établir la réalité, nouvelle, de ses fonctions à la mairie du Lamentin, il tint à faire une déclaration. Ce fut chose réalisée, dans un silence total. Alfred Sinosa : « […] Je voudrais dire à Mr le maire que lorsqu’il dit que c’est pour mettre de la cohésion [Pierre Samot avait précédemment avancé une volonté de « cohésion » quant au retrait de ces délégations, ndr], cela relève certes de son pouvoir discrétionnaire, mais le mot ‘discrétionnaire’ ne veut pas dire autoritaire. Ca a un sens. […] vous avez aussi l’obligation de respecter le mandat de chacun des élus ici, qui sont aussi légitimes que vous pour siéger ici […] donc il faut leur donner des explications sur votre décision. Pour que vous soyez, mes chers collègues, bien au fait des choses, Alfred Sinosa n’a jamais pu rencontrer le maire du Lamentin, malgré ses demandes ; je n’ai jamais pu m’expliquer […]. J’ai cru comprendre que même en Irak, on a permis à Saddam Hussein de s’exprimer, avant de le condamner. […] je veux poser cette question au maire du Lamentin. Le 29 mars, en présence de [Alfred Sinosa cita alors des noms de femmes et d’hommes, ndr], vous m’avez appelé chez moi pour me demander de venir […] vous m’avez fait m’asseoir dans votre fauteuil, dans votre bureau […]. A cette date, je pense que la cohésion dont vous parlez devait exister. Parce que je ne comprendrais que vous m’installiez dans votre fauteuil […], et, dans le même temps, vous parlez de manque de cohérence et de déloyauté. […] Ou alors que vous indiquiez, à la majorité ici présente aujourd’hui, exactement le reproche que vous avez à m’adresser. »

La Réaction immédiate de Pierre Samot dans la suite de l’article dans votre hebdomadaire

un extrait :

“je suis maire jusqu’à nouvel ordre. J’ai pris la décision de lui enlever donc sa délégation. La loi me le permet. Je peux enlever la délégation à n’importe quel moment, à n’importe quel élu, à qui j’ai fait confiance.”

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