Le chef de l’opposition conteste le discours du gouvernement sur la croissance
S’adressant à la journaliste Lissa Joseph dans l’émission « Special Report » de DBS, Chastanet a contesté le discours de l’administration, affirmant que la hausse du PIB masque des pressions sous-jacentes sur les citoyens. « Ce gouvernement veut faire croire aux Saint-Luciens qu’un budget de 2,3 milliards de dollars est intrinsèquement positif. Mais plus gros n’est pas forcément synonyme de mieux », a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant les contributions du tourisme, de l’agriculture et de l’industrie manufacturière, Chastanet a soutenu que ces secteurs n’ont pas été les moteurs de la croissance récente. Il a plutôt pointé du doigt la construction et l’inflation comme principaux facteurs.
Chastanet a soutenu que la hausse du produit intérieur brut (PIB) provient en grande partie d’une fiscalité plus élevée et de l’inflation.
« Aujourd’hui, les chiffres évoqués par le Premier ministre concernent une augmentation des impôts », a-t-il déclaré. « Les recettes, ce sont les impôts. C’est ainsi que le gouvernement gagne de l’argent. Aujourd’hui, les citoyens de ce pays paient 300 millions de dollars de plus en impôts qu’en 2019. »
Si l’on divise ce chiffre par 300 millions de dollars, chaque personne qui travaille aujourd’hui paie 3 750 dollars d’impôts de plus qu’avant. Et d’où vient cet argent ? Il provient de la taxe de 2,5 %. Il provient également de l’augmentation de la taxe d’accise sur l’essence et le gaz de cuisine.
Il a cité la hausse des prix des produits de première nécessité comme le carburant, l’essence et le pain comme preuve de la pression croissante de l’opinion publique. Lorsque Joseph a évoqué les efforts du gouvernement pour atténuer l’inflation, notamment l’ajustement des seuils d’imposition et l’augmentation des retraites, Chastanet a reconnu le passage du seuil d’imposition du revenu de 1 800 à 2 300 dollars, mais a insisté sur le fait que l’opinion publique racontait une tout autre histoire.
Il a suggéré que la classe moyenne était la plus touchée, arguant que le respect plus strict des règles fiscales et la réduction des franchises imposables alourdissaient le fardeau fiscal des contribuables. Il a également affirmé que les augmentations des retraites étaient érodées par la flambée du coût de la vie.
Au cours de la discussion de près de trois heures, Chastanet a également contesté l’utilisation par le gouvernement des données financières pour critiquer son administration passée, notamment sur les performances du tourisme.