Le déficit du budget de l’Etat se révèle, pour 2023, comme d’habitude, plus grave que prévu, à 5.6% du Produit Intérieur brut, au lieu de 4.9%.

Comme d’habitude il nous est annoncé qu’on fera mieux la prochaine fois.

Mais à l’occasion de ce débat, une déclaration du président de la République, qui ne devait pas être rendue publique, mérite l’attention.

Notre président a en effet déclaré que ce nouveau dérapage du budget ne s’expliquait pas par un excès de dépenses, mais par une insuffisance des recettes.

Le problème a résoudre, dans cette logique, ne serait donc pas d’agir sur les dépenses, mais d’agir sur les recettes.

Or, il n’y a que trois moyens d’agir sur les recettes:

  • augmenter les impôts et les cotisations sociales
  • augmenter l’endettement
  • accélérer la croissance économique

Or la France se caractérise, au niveau mondial, comme le pays où les impôts et les cotisations sociales sont les plus élevés par tête d’habitant, et comme l’un de ceux dont l’endettement est également parmi les plus lourds, entrainant le paiement d’intérêts égaux au budget de l’Education.

Reste l’augmentation de la croissance, comme promis depuis près de 15 ans, sans résultat.

Les dures réalités de la concurrence internationale, notamment chinoise, ne permettant plus de rêver à ce sujet.

Quant aux dépenses, chacun d’entre nous sait bien que, depuis de longues années, des moyens supplémentaires sont nécessaires pour la santé, l’éducation, le logement, etc… : mais la France est également le pays où la dépense publique représente le plus (57%) par rapport au PIB, avec des résultats qui ne satisfont ni les usagers, ni les fonctionnaires, ni les élus, ni le budget.

A chacun de répondre à l’interrogation politique INCONTOURNABLE aujourd’hui:

la France doit-elle encore mettre de l’argent dans le puits sans fond de dépenses publiques de plus en plus inefficaces, ou doit-elle revoir en profondeur un modèle social tombé depuis longtemps en faillite, faillite  au détriment des plus humbles et de l’ avenir de tout le pays?

Poser la question, c’est y répondre.

Maurice Laouchez

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