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    Home » Une vache Brahman martiniquaise en vedette au Salon de l’Agriculture 2026
    Actualité

    Une vache Brahman martiniquaise en vedette au Salon de l’Agriculture 2026

    juin 5, 2025Mise à jourjuin 5, 2025Aucun commentaire
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    « Ce n’est pas qu’un honneur personnel. C’est une reconnaissance pour les hommes et les femmes de Martinique qui se lèvent tôt, travaillent dur, et croient encore à l’élevage. »

    Le choix est désormais officiel : la vache égérie du prochain Salon International de l’Agriculture, à Paris en février 2026, sera une Brahman de Martinique. L’annonce a été faite ce mardi 4 juin 2025 à Fort-de-France, lors d’une conférence de presse donnée au restaurant Le Palm, en présence de Jérôme Despey (président du SIA), Sandrine Hayot (présidente de l’UEBB), l’Union Des Éleveurs De Bovins Brahman, André Prosper (éleveur sélectionné), et Hugues Pichard (président de Race de France). Ce sera la première fois qu’une race bovine ultramarine incarne l’image du salon le plus visité de France. Au-delà du symbole, c’est toute une filière qui se prépare à franchir l’Atlantique.

    Jérôme Despey :

    « Une vache d’espoir pour notre devenir »

    Éleveur dans l’Hérault et président du Salon International de l’Agriculture depuis un peu plus d’un an, Jérôme Despey n’a pas dissimulé sa fierté. C’est lui qui a lancé l’idée d’une égérie issue des territoires ultramarins, lors du salon du Space à Rennes.
    À ses yeux, ce choix n’a rien d’anecdotique :

    « Mettre en avant une race comme la Brahmane, c’est reconnaître la qualité et la résilience de l’élevage ultramarin. C’est aussi un signal d’unité. »


    Le SIA, rappelle-t-il, reçoit chaque année plus de 600 000 visiteurs, 3 400 journalistes, 88 visites protocolaires et des délégations étrangères. Être égérie, c’est donc être au cœur de toutes les attentions : « Dans le Hall 1, les gens veulent voir l’animal star, mais aussi échanger avec l’éleveur. Le lien homme-animal, c’est ce que nous voulons montrer. »

    Il insiste aussi sur l’impact climatique : « La Brahmane, rustique et adaptée, peut inspirer des réflexions sur la résilience des élevages en métropole. Ce choix, c’est aussi une réponse aux défis du changement climatique. »

    Sandrine Hayot :

    « Ce n’est pas juste une vache, c’est un couple »

    Présidente de l’Union des Éleveurs de Bovins Brahman (UEBB), Sandrine Hayot se souvient du moment où tout a commencé :

    « Quand les équipes du SIA nous ont contactées, on s’est regardées, Jessica et moi. On était deux. On s’est demandé si on allait y arriver. »


    Mais très vite, la conviction s’est imposée. Ce que cherchait le salon, ce n’était pas une bête de concours, mais une histoire humaine :

    « Il fallait une vache bien sûr, mais aussi un éleveur qui incarne le territoire. Et nous avons pensé à André Prosper. »

    Sandrine Hayot rappelle que l’UEBB, malgré sa taille modeste (une salariée, 120 éleveurs), mène un travail de fond depuis des années : gestion génétique, renouvellement des souches, défense de l’élevage local. Elle souhaite que ce projet soit l’occasion de mobiliser les jeunes via les lycées agricoles et les missions locales :

    « On veut que cette fierté soit partagée, que des jeunes découvrent nos métiers. »

    André Prosper :

    « Le plus beau métier qui puisse exister »

    Le visage de la Martinique au SIA 2026, ce sera lui. André Prosper, éleveur depuis l’enfance, vice-président de l’UEBB et président de la CODEM, incarne une génération d’agriculteurs enracinés, discrets mais constants.
    Avec une émotion retenue, il a partagé ce que représente pour lui cette mission :

    « Être éleveur, c’est la rigueur, la passion, l’amour des animaux. Je le dis aux jeunes : si vous avez ça en vous, vous irez loin. »

    Il assume pleinement ce rôle :

    « Ce n’est pas qu’un honneur personnel. C’est une reconnaissance pour les hommes et les femmes de Martinique qui se lèvent tôt, travaillent dur, et croient encore à l’élevage. »

    Sur le plan opérationnel, il explique que dix bovins ont déjà été présélectionnés en Martinique. Huit feront le voyage : un taureau, cinq vaches, deux génisses. Il détaille les quatre phases du projet :

    • Préparation et dressage en Martinique (tempérament, manipulation, contact humain)

    • Transport vers la métropole

    • Acclimatation de trois mois en élevage d’accueil

    • Présentation au salon en février 2026

    Hugues Pichard :

    « Une arche généalogique humaine »

    Hugues Pichard, président de Race de France, a salué l’engagement des éleveurs martiniquais et de l’UEBB :

    « Tout est parti d’une discussion sur un coin de table. Et aujourd’hui, nous y sommes. »

    Race de France fédère 1 300 races et variétés animales, de la volaille au bovin, des chiens aux chevaux. Et si toutes ces races ont une chose en commun, dit-il, c’est qu’elles reposent sur des humains : « Pas d’arbre généalogique sans racines. Et les racines, ce sont les éleveurs. Ceux qui nourrissent, transmettent, sélectionnent. »

    Il souligne également que les produits issus des races ne sont pas symboliques : ils « se mangent ou se boivent ». D’où l’importance de travailler la génétique, la qualité, l’adaptation.

    « Nous sommes très fiers que la Brahmane ouvre la voie comme première race égérie ultramarine. »

    Un projet collectif pour un impact durable

    La conférence a aussi mis en lumière le travail logistique et scientifique en cours. L’UEBB, ne pouvant plus importer d’animaux vivants depuis les années 90, s’est tournée vers l’importation d’embryons. Grâce à un financement de l’Odeadom, 50 embryons Brahmane conçus aux États-Unis seront implantés en France avant d’être transférés en Martinique et en Guyane. Objectif : renouveler les lignées, renforcer la diversité génétique et garantir la pérennité de la race sur le territoire.

    Le SIA a aussi souhaité que cette révélation ait lieu en Martinique, sur le terrain, et non à Paris : un geste symbolique fort. Ce mercredi 5 juin, les partenaires sont invités à l’élevage du Galion, à Spoutourne, pour voir les animaux, rencontrer les éleveurs, et faire corps autour d’un projet qui dépasse largement le cadre d’un concours.

    Vous en saurez plus en lisant très prochainement, les interviews réalisées par Laurianne NOMEL

    La race Brahman en Martinique

    Origine : Indes > États-Unis > Martinique (années 1950)
    Motif d’introduction : Relance de l’élevage après la crise de la canne
    Caractéristiques :

    • Résistante aux tiques

    • Capable de valoriser des fourrages pauvres

    • Excellente rusticité en climat tropical

    • Capacité à perdre et reprendre du poids rapidement

    • Bonne adaptation au changement climatique

    Population actuelle :

    • Environ 7 000 têtes recensées

    • Environ 120 éleveurs adhérents à l’UEBB

    • 420 tonnes de viande bovine produites par an via la coopérative CODEM

     

    Particularité : Depuis les années 90, interdiction d’importer des animaux vivants → stratégie par insémination et embryons
    Surnom local : « Le 4×4 des savanes »

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