En pleine période électorale européenne, le Parti Communiste Martiniquais insiste pour aborder un sujet crucial : l’octroi de mer. Les membres du parti ont uni leurs voix pour souligner son importance vitale pour l’Outre-mer.

En pleine période électorale européenne, certains pourraient estimer que ce n’était peut-être pas le moment idéal pour aborder ce sujet. Pourtant, le Parti Communiste Martiniquais a insisté pour s’exprimer sur ce sujet à ce moment précis. Ce jour-là, Michel Branchi, George Erichot et le candidat du PCM pour les élections de ce dimanche 8 juin, Max Louis-Thérèse, étaient présents avec un seul objectif : nous faire comprendre qu’il s’agit d’un sujet primordial pour l’Outre-mer en cette phase électorale. De nombreux candidats ultramarins cherchent à combattre la vie chère, et les propositions affluent. Cependant, dans un contexte où l’octroi de mer est de plus en plus perçu comme une bête noire, le PCM tient à remettre les pendules à l’heure.

Une taxe importante

L’octroi de mer, en tant qu’impôt indirect perçu sur les marchandises importées dans les départements d’outre-mer français, dont la Martinique fait partie, joue un rôle crucial dans le financement des collectivités locales. Les recettes générées par l’octroi de mer sont souvent allouées au développement des infrastructures publiques, à la fourniture de services essentiels et à la promotion du développement économique local. Dans de nombreuses communes martiniquaises, ces fonds sont utilisés pour financer des projets d’investissement, tels que la construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes et d’autres infrastructures indispensables à la qualité de vie des habitants. Ainsi, l’octroi de mer contribue directement à l’amélioration des conditions de vie dans les communautés locales, en soutenant le développement socio-économique et en renforçant l’autonomie des collectivités d’outre-mer.

Bien que jouant un rôle nécessaire dans le financement des collectivités locales, cette taxe est devenue, selon le parti, l’objet d’une diabolisation croissante. Certains acteurs économiques le dépeignent comme un frein au développement des entreprises locales, arguant que les taxes qui en découlent augmentent le coût des importations et, par conséquent, la vie chère pour les consommateurs. De l’autre côté, le gouvernement, dans sa quête de modernisation et d’harmonisation fiscale, envisage des réformes visant à rationaliser le système de l’octroi de mer. Ces propositions, bien que présentées comme des mesures d’efficacité économique, sont souvent perçues comme des menaces par les collectivités locales, qui craignent une diminution de leurs ressources financières et une perte d’autonomie dans la gestion de leurs affaires.

De potentielles conséquences graves

Spécialisé sur la question, Michel Branchi ne s’est pas gêné pour dire que supprimer l’octroi de mer aurait des conséquences désastreuses, notamment pour les chômeurs et pour l’économie locale dans son ensemble. “Une telle mesure créerait un vide financier significatif, mettant en péril les ressources nécessaires au soutien des initiatives locales et au maintien de l’activité économique,” explique-t-il. “En effet, l’octroi de mer joue un rôle crucial dans la stimulation de l’emploi et dans le soutien aux industries locales, en contribuant à maintenir un équilibre économique fragile. Pour de nombreuses petites entreprises, elles peineraient à maintenir leur activité, compromettant ainsi leur survie économique.”

Pour le parti, il est primordial de défendre cette taxe. Il s’agit d’une taxe qui permet de faire vivre l’activité locale et de la protéger. Défendre l’octroi de mer, c’est défendre l’avenir des plus jeunes. Les membres ont été très clairs à ce sujet : dans un département qui peine à se développer, retirer cette taxe serait presque malveillant. Ils estiment qu’il est temps que la population sache ce qu’il se passe réellement. Il faut qu’elle se lève et ne se laisse pas faire. Le message à faire passer aura donc été celui au final celui-ci :” Ce n’est pas principalement dans leur intérêt que le gouvernement prend de telles décisions. Ne nous laissons pas faire !”

Si Max Louis Thérèse est élu député européen, le maintien de l’octroi de mer sera l’une de ses mesures phares. Peu importe le résultat des élections, le PCM continuera la lutte pour défendre cette taxe cruciale pour l’Outre-mer.

Thibaut Charles

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