Vendredi, c’est dans ses locaux à Fort-de-France que l’Agence française de développement a partagé le bilan de ses actions. Développement durable, transition démographique, économique et financière, l’activité de l’AFD atteint 95 millions d’euros en Martinique en 2024.
En 2023, l’activité de l’AFD (Agence française de développement) est de l’ordre de 13 milliards par an. En sont issus nombre de projets en rapport avec l’adaptation et d’atténuation au changement climatique mais également sur la biodiversité. L’AFD, c’est plus de 3600 projets en cours d’exécution et 4500 collaborateurs. La politique d’action de l’agence tourne autour de trois axes : l’accompagnement de la transition écologique énergétique et la préservation des écosystèmes, la transition démographique et sociale et la transition économique et financière.
L’AFD opère dans le public mais aussi dans le secteur privé
L’AFD est une banque qui octroie des prêts sur le long terme à des collectivités ou à des établissements de santé notamment. L’AFD peut également préfinancer des subventions telles que le Feder, celles de l’Etat et celles de la CTM. « Cela permet à une collectivité qu’on appuie de réduire leur problématique potentiel de trésorerie », explique Guillaume Chiron, directeur de l’AFD en Martinique. La particularité de l’agence est de financer des projets en syndication : « On n’y va pas seuls, on ne se substitue pas aux banques commerciales mais on travaille avec elles en concertation notamment pour un partage du risque. » Bien que cette année n’ait pas été le cas, l’AFD finance aussi des opérations dans le privé. « L’année dernière, nous avons participé aux travaux de rénovation et d’extension du Club Med aux côté du Crédit agricole, la PBI et la banque des territoires. »

Dans son rôle de favoriser les projets qui touchent au développement durable, l’AFD a financé des opérations autour du photovoltaïque et la production éolienne à travers le projet GRESS, un parc éolien de 14 MW à Grand-Rivière.
A travers ces dispositifs, en 2024, l’AFD a investi 95 millions d’euros en Martinique. 50 millions ont été octroyés à la CTM. L’objectif de l’agence est d’accompagner la CTM sur ses larges projets d’infrastructures, « le transport, les écoles, le numérique, les lycées et collèges », liste de directeur de l’AFD. Enjeux environnementaux obligent, l’agence s’implique dans la gestion des déchets. La SMTVD a bénéficié de 8,5 millions d’euros.

« Grande infrastructure que nous avons financée, le Grand port à travers l’extension et la modernisation du terminal à conteneurs de la Pointe des Grives. Le Grand port est engagé dans un objectif de renforcer sa compétitivité à l’échelle régionale. » Dans ce cadre, l’AFD finance les nouveaux portiques.
5762 points lumineux. Avec l’aide de l’AFD, Le Lamentin a entamé une rénovation des installations d’éclairages publics qui seront dotées de LED moins énergivores ainsi que la construction d’une école à Pelletier. L’agence soutient les grandes communes comme les plus petites. En effet, l’AFD accompagne Basse-Pointe dans l’amélioration de ses services publics et le renforcement des équipements sportifs et culturels.
L’AFD intervient également dans les Etats étrangers. « Nous essayons de développer l’activité de coopération régionale au travers de projets qui ont pour vocation à créer des interactions ente les départements ultra marins et les Etats de la région. » En l’occurrence, il s’agit ici, d’un projet sur la conservation des mangroves. Il concerne deux sites en Martinique : Anse Meunier et la Lézarde mais aussi d’autres à Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Grenade.
La perspective de l’Agence française de développement est d’être 100% ODD (Objectif de développement durable). « Nous finançons le développement durable au travers des prêts, de subventions en élargissant nos partenariats. Nous considérons qu’il s’agit là d’une spécificité et d’une richesse que de pouvoir être dans du dialogue de politiques publiques.”
L’AFD en chiffres
L’AFD, c’est une présence dans 160 pays et 11 territoires et départements ultramarins. Dans le monde, l’agence a engagé 7,5 milliards d’euros pour la lutte contre le changement climatique et 1 milliard pour la conservation de la biodiversité. 3600 projets sont en cours et l’agence compte 4500 collaborateurs.
Laurianne Nomel