TRIBUNE – La professeur de droit public à l’université de Rennes-I Anne-Marie Le Pourhiet, qui a enseigné à l’université des Antilles et de la Guyane pendant six ans, porte un regard sans concession sur la situation de la Guadeloupe et de la Martinique.

Par Anne-Marie Le Pourhiet.

Anne-Marie Le Pourhiet est vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel.

Le 27 mars 2020, sur recours en référé de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), le président du tribunal administratif de Basse-Terre avait rendu une bien étrange ordonnance enjoignant l’ARS et le CHU de l’île de «passer commande des doses nécessaires au traitement de l’épidémie de Covid-19 par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine comme défini par l’IHU Méditerranée infection», le tout en nombre suffisant pour «couvrir les besoins présents et à venir de la population» de l’archipel guadeloupéen! L’ordonnance s’appuyait explicitement sur les déclarations du professeur Raoult et se basait sur le «droit à la vie» de la population insulaire. Cette décision loufoque, heureusement annulée en appel par le Conseil d’État, résume la tyrannie et le chantage qu’exerce de longue date sur les pouvoirs publics, y compris judiciaires, un syndicalisme insulaire irrationnel et infantile, dont on ne trouve l’équivalent qu’en Corse.

Les statuts de l’UGTG lui assignent de «prendre tou

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