Dans une « Lettre ouverte à monsieur Roger de Jaham », qui paraîtra in extenso dans Antilla de vendredi 22 nov. 2012, l’intellectuelle martiniquaise prend la défense de Daniel Boukman, pris à partie sur ses noms (Daniel Blérald/DAniel Boukman) dans le débat qui les opposait sur Martinique 1ere, dans la foulée de la Conférence sur la « Résilience »…

 

boukman-DeJaham sur le plateua de Nathalie Jos (Mq 1ere)

Marguerite Donnadieu, Aurore Dupin, Françoise Gourdji, François Marie Arouet, Henri Beyle, Louis-Ferdinand Destouches, Isidore Ducasse, André Pétricien, André Pierre-Louis, Jean-Baptiste Poquelin, Frédéric Louis Sauser, sont les noms d’état civil d’auteurs français connus. Cependant pour leurs activités d’écriture, ces noms ne figurent que dans leur biographie, et beaucoup parmi nous les ignorent parce que Marguerite Duras, George Sand, Françoise Giroud, Voltaire, Stendhal, Céline, Lautréamont, Tony Delsham, Monchoachi, Molière, Blaise Cendrars, sont respectivement leur nom de plume.

Vous viendrait-il à l’idée de débaptiser Françoise Giroud en la renvoyant à son nom d’état civil Gourdji ? En feriez-vous de même pour Marguerite Duras (Marguerite Donnadieu), George Sand (Aurore Dupin), Stendhal (Henri Beyle), Voltaire (François Marie Arouet), Tony Delsham (André Pétricien), Monchoachi (André Pierre-Louis), Molière (Jean-Baptiste Poquelin), Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Lautréamont (Isidore Ducasse), Blaise Cendrars (Frédéric Louis Sauser) ? ou même Johny Halliday l’appelleriez-vous Jean-Philippe Smet ? Refuseriez-vous à Jacques Delmas son nom de résistant Chaban, comme vous vous êtes entêtez à le faire pour Boukman ?

Le droit français admet l’usage d’un pseudonyme. Il est même possible que celui-ci figure sur la carte d’identité à côté du vrai nom. L’usage du pseudonyme est autorisé, en droit d’auteur. Un grand nombre préfère les noms de plume, et ce n’est pas d’aujourd’hui. L’écrivain Romain Gary né Roman Kacew, obtint à deux reprises le prix Goncourt d’abord en 1956, puis en 1975, sous le pseudonyme d’Émile Ajar. Le nom de plume est un pseudonyme qui identifie un auteur qui ne veut pas utiliser son vrai nom. Il peut, entre autres raisons, avoir été choisi pour camoufler son sexe, préserver sa vie privée, garder son anonymat, ou encore éviter toute confusion avec un autre auteur connu qui porterait le même nom. Il peut être le « nom de guerre » d’un écrivain qui veut montrer sa prise de position, sa résistance, se faire un nom, se construire une identité.

Pour les activités d’écriture, on parle de nom de plume, celles qui se rapportent à l’image sont dites nom de scène on nom d’artiste. On parle aussi de noms de guerre pour ceux qui pendant la seconde guerre, prirent des noms de résistances. Par la suite ils ont pu être rattachés à leur nom d’état-civil. On l’a vu plus haut, Jacques Delmas, avec son nom de résistance Chaban, devint Jacques Chaban-Delmas [à suivre dans l’hebdo de cette semaine ]

 

 

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