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PAR

GILLES NOUSSENBAUM -pour Décision -santé -stratégie.

Mobilisation d’un patient âgé par un kinésithérapeute, unité d’hospitalisation Covid du CHU de Limoges .
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les patrons des CHU sonnent l’alarme. Les cathédrales du soin, de l’enseignement et de la recherche dans le système de santé français seraient en grand péril. Dans la tribune du Monde publiée vendredi 4 juin dernier, on se dirigerait vers une mort annoncée. En cause la désuniversitarisation des CHU, un phénomène qui ne serait pas récent. Le Ségur de la santé n’aurait porté aucun remède à l’état de mal. Le récent vote de la loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification », n’aurait rien arrangé. Bien au contraire. Désormais, la nomination des chefs de service ne dépend plus de l’avis de l’université. Faut-il aller jusqu’au bout de la logique et assumer le divorce entre l’hôpital et l’université ? Ce qui conduirait selon les signataires de la tribune à une régression pour la politique de santé. Ce combat pour le renouveau des CHU est rejoint par l’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de pharmacie qui publient ensemble ce 10 juin un communiqué alarmant sur la situation des CHU. Est pointé notamment le recul de la recherche française dans la compétition mondiale qui s’expliquerait « par le sous-financement chronique ». La balle est désormais dans le camp de l’ancien PH en neurologie du CHU de Grenoble, Olivier Véran.

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