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    Home » Covid-19. « En Martinique, la charge émotionnelle est lourde » : un médecin breton raconte
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    Covid-19. « En Martinique, la charge émotionnelle est lourde » : un médecin breton raconte

    août 15, 2021Aucun commentaire
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    Le Dr Homauon Alipour, médecin à l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), est parti renforcer les équipes médicales à Fort-de-France, en Martinique, avec une aide-soignante et une infirmière. Aux Antilles, les hôpitaux sont débordés par l’épidémie de Covid-19. L’urgentiste témoigne.

    HAMAUON ALIPOUR

    Ouest-France Thibaud GRASLAND.

    Mardi 10 août, 250 soignants de France métropolitaine sont partis prêter main-forte à leurs collègues de Guadeloupe et de Martinique, où les hôpitaux sont débordés par l’épidémie de Covid-19. Parmi eux, une quinzaine de Bretons, dont un médecin, une infirmière et une aide soignante du centre hospitalier Yves-Le Foll de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

    Le Dr Homauon Alipour, chef de l’unité d’évaluation et de traitement de la douleur et de l’unité mobile de soins palliatifs à Saint-Brieuc, aide ses collègues du service de chirurgie viscérale du centre hospitalier de Fort-de-France. Ce service n’accueille plus que des patients Covid-19.

    En Martinique, le taux d’incidence était de 1 178 cas pour 100 000 habitants jeudi. « Tous les patients que je vois ici et qui sortent de réanimation n’étaient pas vaccinés et le regrettent », témoigne le Dr Alipour. Le médecin de Saint-Brieuc lance un appel : « Vaccinez-vous ! » Entretien.

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    Le Dr Homauon Alipour, Emeline Macé (infirmière) et Vanessa Allaire (aide-soignante) sont partis renforcer les équipes médicales en Martinique. Ils sont habituellement en poste au centre hospitalier Yves-Le Foll de Saint-Brieuc. | DR

    Pourquoi êtes-vous partis aux Antilles ?

    Un appel national a été lancé pour venir aider nos collègues ici. Il a été relayé par l’Agence régionale de santé et notre établissement (l’hôpital Yves-Le Foll). Chez les soignants et dans le corps médical, il y a une pratique de solidarité et d’entraide. Jeudi, au CHU de Martinique, il y a eu entre 60 et 70 admissions de patients Covid. On ne connaît pas du tout ça en Bretagne. Moi, j’ai déjà pratiqué la médecine d’urgence mais je ne suis plus positionné aux urgences à Saint-Brieuc depuis quelques années. J’ai donc pu me dégager plus facilement pour venir aider.

    Comment s’est déroulée votre adaptation ?

    Il nous a fallu une demi-journée pour se familiariser avec les outils informatiques qui ne sont pas les mêmes. Mais le département informatique nous a accompagnés comme jamais. Je suis impressionné et très touché par l’attitude chaleureuse et digne des soignants et des patients, avec une humilité rarement connue en métropole. Je suis actuellement dans le service de chirurgie viscérale, qui est entièrement dédié au Covid, avec une équipe de trois chirurgiens et internes. Au sein de l’hôpital, hormis la cancérologie et les urgences, le reste de l’activité est totalement arrêté et les services sont dédiés au Covid.

    Qu’avez-vous ressenti en arrivant à Fort-de-France ?

    La charge émotionnelle est lourde. Il y a une dizaine de décès par jour. Hier, une patiente hospitalisée pour Covid a eu une permission de sortie, accompagnée par des soignants, pour assister aux obsèques de son époux décédé du Covid. J’ai vu une jeune maman en réanimation, mise sous anesthésie générale et ventilation artificielle. Elle a été réveillée il y a quelques jours. Elle parle le souffle coupé et ne peut enchaîner deux phrases sans que l’air ne lui manque. Pendant ce temps-là, on entend et on voit les manifestations contre le vaccin et le passe sanitaire devant l’hôpital… Les médecins antillais sont désabusés, agacés, mais pas découragés.

    Vous avez soigné des patients Covid à Saint-Brieuc. Quelle est la différence à Fort-de-France ?

    Ce qui est surprenant, c’est la jeunesse des patients hospitalisés. Dans mon unité d’une vingtaine de lits, il n’y en a que trois ou quatre qui ont plus de 60 ans. Les patients ont 30, 35, 40 ans. Ce n’était pas notre pain quotidien lors de la première vague en métropole. Et il y a ce flux continu de nouveaux patients, tous les jours. Les soignants locaux sont épuisés. C’est pour cela que l’on vient en renfort. L’autre particularité ici, c’est que le variant Alpha (anglais) est prédominant, même si le Delta (indien) gagne du terrain.

    Les patients que vous voyez sont-ils vaccinés ?

    Olivier Véran a raison quand il dit qu’aucun patient en réanimation n’est vacciné ici. Tous les patients que je vois, en sortie de réa, regrettent de ne pas l’être. La première chose qu’ils font, c’est d’appeler leur famille pour leur dire d’aller se faire vacciner.

    Quand je vois les manifestations en métropole contre la vaccination et le passe sanitaire, je suis inquiet et je ne comprends pas. Le passe est un moyen d’inciter la population à se faire vacciner. Ici, aux Antilles, c’est justement le défaut de vaccination qui explique ce raz-de-marée qui tue, qui blesse les familles et qui pousse les gens à venir passer des semaines à l’hôpital. C’est l’absence de vaccination qui explique ce couvre-feu strict imposé aux Martiniquais. Vaccinez-vous !

    Combien de temps allez-vous rester ?

    On est partis pour deux semaines. On doit rentrer entre le 23 et le 25 août. Mais on nous a déjà demandés si on voulait prolonger car le pic n’est pas encore atteint. On n’est pas encore en phase de stabilisation. Quand le ministre de la Santé dit que la situation est catastrophique et qu’on n’en est pas au bout, il a raison.

    Tension hospitalière en Martinique

    Jeudi, la tension hospitalière en Martinique était de 235 % (7 % en Côtes-d’Armor). Ce même jour, 360 patients étaient hospitalisés en Martinique, dont 61 en réanimation (27 en Côtes-d’Armor, 1 en réa). Le taux d’incidence, de 1 178 pour 100 000 habitants (106 en Côtes-d’Armor).

    Le taux de vaccination (personnes ayant reçu au moins une dose) était de 22,38 % mercredi dernier en Martinique, contre 76,26 % en Côtes-d’Armor. Dans le département ultramarin, ce sont les jeunes de 20 à 40 ans les plus touchés avec une incidence qui monte à 1 946 cas pour 100 000 habitants.

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