Les tests de dépistage continueront d’être remboursés pour raison médicale, sans nécessiter de prescription pour les personnes vaccinées et resteront gratuits pour les mineurs.

Jean Castex a confirmé, dimanche 26 septembre, la fin de la gratuité des tests « de confort » de dépistage du Covid-19 au 15 octobre, dans une interview aux Echos. « Mais les tests continueront d’être remboursés pour raison médicale, soit sans prescription pour les personnes déjà vaccinées, soit sur prescription pour les autres. Nous voulons également maintenir la gratuité pour les mineurs », ajoute-t-il.
« Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables », estime le premier ministre, dans cette interview publiée dimanche soir sur le site du quotidien. « La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner », insiste M. Castex.
Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé que les tests « de confort » deviendraient payants à l’automne.
La mesure est censée encourager la vaccination, mais aussi alléger la facture du dépistage, qui a coûté 2,2 milliards d’euros en 2020 et pour lequel 4,9 milliards sont prévus cette année.
Les aides au recrutement d’alternants étendues à 2022
M. Castex a par ailleurs déclaré dans le même entretien qu’il se fixait l’objectif de faire « former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 ». Le premier ministre a également annoncé l’extension « sur toute l’année 2022 » des aides au recrutement d’alternants, pour les demandeurs d’emploi de longue durée âgés de plus de 30 ans. L’annonce survient la veille de la présentation des modalités d’un nouveau « plan d’investissement dans les compétences ».
Evoquant les difficultés de recrutement qui tendent « à se généraliser », le premier ministre a fait savoir que le gouvernement entendait « mobiliser 1,4 milliard d’euros supplémentaires sur 2021 et 2022, dont 900 millions dès cette année » pour la formation professionnelle, en précisant qu’il s’agit de redéployer des crédits d’urgence qui avaient été « budgétés pour la gestion de la crise ». Les petites et moyennes entreprises (PME) – de 51 à 300 salariés –, « bénéficieront de 600 millions pour former leurs salariés », ajoute M. Castex.
L’accent mis sur la formation des chômeurs
« Pour les chômeurs, nous assumons le parti pris de privilégier au maximum les formations en entreprise, directement opérationnelles », poursuit le premier ministre. Il a annoncé que l’Etat allait signer « de nouvelles conventions avec les régions et avec Pôle emploi, à hauteur de 560 millions, et ouvrir les nouvelles formations à l’ensemble des demandeurs d’emploi quel que soit leur niveau de qualification. Objectif : former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 ».
Pour les demandeurs d’emploi de longue durée, qui comptent désormais pour plus d’un inscrit sur deux à Pôle emploi (50,3 %), il explique vouloir « rendre plus incitatif le bénéfice des contrats de professionnalisation pour les adultes ». Et ce, « en étendant sur toute l’année 2022 l’aide à l’embauche des alternants, qui fonctionne très bien pour les jeunes ». Cette aide de 5 000 euros pour un mineur, 8 000 euros pour un majeur, qui concerne aussi les contrats de professionnalisation, a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière fois au début de septembre jusqu’au 30 juin 2022.