La députée LFI Danièle Obono a dénoncé “la zemmourisation de l’espace médiatique” et appelé à ne plus “rien laisser passer”.


RACISME – “Un message de mobilisation contre le racisme et surtout de la responsabilité de certains médias.” Quelques centaines de personnes se sont retrouvées ce samedi 5 septembre en fin d’après-midi sur le parvis du Trocadéro à Paris pour apporter leur soutien à la députée LFI Danièle Obono, cible d’une fiction et de dessins racistes la dépeignant en esclave publiés dans le magazine ultraconservateur Valeurs Actuelles.

Outre plusieurs élus de la France insoumise, des anonymes et militants antiracistes avaient fait le déplacement pour dénoncer les attaques racistes subies par les personnes de couleur et contester la ligne éditoriale adoptée par certains organes de presse, dont Valeurs Actuelles.

“Ce que cet organe d’extrême droite a voulu dire à moi et à toutes les personnes que je représente en tant que députée de la Nation […], c’est un message pour me dire, nous dire qu’on n’est pas chez nous”, a déclaré Danièle Obono, venue ceinte de son écharpe tricolore, en pointant “la zemmourisation de l’espace médiatique”.

À ces attaques, “il faut répondre qu’on est chez nous. On vit ici, on naît ici, on travaille ici, on est chez nous”, a-t-elle lancé sous les applaudissements.

“Je ne suis pas la première à avoir subi cette violence raciste, sexiste, dégradante. […] Il faut que je sois la dernière”, a estimé la députée de Paris.

Plainte contre Valeurs Actuelles

Valeurs Actuelles avait publié un récit de sept pages dans lequel la députée Danièle Obono, à la peau noire, “expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage” au XVIIIe siècle, selon sa présentation. Des dessins de Danièle Obono, collier en fer au cou, accompagnent ce “roman de l’été”.

La publication avait suscité une vague d’indignation dès sa sortie. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour “injures à caractère raciste” lundi.

L’élue, qui va porter plainte, sera défendue par Raquel Garrido et Xavier Sauvignet et qualifie sa plainte de “combat universel contre le racisme”. Une action qu’elle mène “pas seulement pour (elle), mais pour toutes celles et ceux qui ont été renvoyés, par ce texte raciste et xénophobe dans son essence, à un ‘chez eux’ imaginaire loin de la France.”

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