Ce mardi matin dans la zone de la Lézarde, les coups de marteau se sont enchaînés au Lamentin au parc de la CTM lors de la vente aux enchères qui a vu défiler pas moins de 90 lots. Tous, des véhicules usagés de la Collectivité qui veut faire place nette.
Posté à l’entrée. « Vous avez votre carte bancaire ? », demande Maître Seilhan, commissaire de justice, à chaque personne qui franchit le pas de la salle des ventes. Le commissaire de justice s’assure que la vente aux enchères se déroule dans les meilleures conditions. Il fait même la circulation devant le flux des personnes venues pour la vente. La CTM et l’hôtel des ventes n’avaient pas prévu un tel succès. La salle est bien trop étroite pour accueillir les acheteurs potentiels venus en quête de bonnes affaires. Malgré, l’afflux, même ceux qui sont dehors vont pouvoir surenchérir. Mais cette seconde salle improvisée ne fait pas que des heureux : “Sal la two piti” ou bien : ” Alé vwéyé sa alé”, s’impatiente un enchérisseur. Car la salle est en ébullition. Les enchérisseurs dans les starting-blocks. L’autre partie du binôme, Maître Sillon, est aux manettes de la vente aux enchères. Premier véhicule mis en vente, premières enchères. La voiture part pour 650 euros. Les coups de marteaux se suivront pour celui qui officie, Maître Sillon, commissaire de justice et commissaire-priseur.
Des véhicules roulants et non roulants, de la citadine à la pelleteuse en passant par la benne. Ces biens sont issus du parc de la CTM. La collectivité vend une partie de son parc automobile (très) vieillissant et ne s’attendait pas à la venue de tant de monde. Les lots sont mis aux enchères les uns après les autres et partent comme des petits pains. En début de matinée, pendant une heure, les acheteurs ont pu inspecter et repérer leurs trouvailles parmi les véhicules mis à la vente. Ces derniers restent discrets. Peu souhaitent révéler leur prise. Marc-André (1) est venu ce matin peu convaincu dit-il. Novice selon lui, il explique qu’il participe là à sa deuxième vente aux enchères. « Je suis venu voir par curiosité tout d’abord. Et puis comme j’ai une voiture ancienne, une Renault Kangoo, j’ai vu qu’ils vendaient des véhicules de la même marque. Je suis venu donc voir si je pouvais trouver mon bonheur », explique Marc-André qui espère donc trouver une voiture pour ses pièces détachées. « J’ai fait une proposition mais les enchères sont montées trop haut. »
Alizenchères a été mandaté par la CTM. 90 lots à la vente ce matin. À midi, c’est plié, la salle se vide. À la caisse, où les derniers clients règlent leurs lots, on retrouve Marc-André qui a finalement dû trouver son bonheur. « C’était une vente dynamique. On a été surpris parce que les véhicules n’étaient pas toujours en très bon état. Globalement, il y a eu du monde. Les gens étaient intéressés par les prix relativement modestes. Nous avons clairement indiqué que ces véhicules étaient pour la plupart non roulant pour qu’il n’y ait pas de surprise », partage Maître Seilhan, commissaire de justice. La plus grosse enchère a atteint 5 000 euros. Adjugé vendu !
Laurianne Nomel
(1) Le nom a été changé.