29 MARS 2024

Cette semaine a vu l’annonce, par le gouvernement, de deux mauvaises nouvelles :

D’une part, le trou du budget de 2023 est encore plus grave que prévu; il bat les records de France et d’Europe, avec 5.6% du produit intérieur brut et autour de 57 Milliards d’Euros d’intérêts à payer en 2024, pratiquement le 1er Budget de l’Etat.

D’autre part, le ministère de l’Education nationale avoue que les taux de succès au baccalauréat  et au brevet ont été artificiellement gonflés depuis plusieurs années. Alors que les taux de réussite s’établissaient en 1990 à 75%, ils atteignent 95% en 2023. Or, tous les observateurs savent que le niveau moyen des élèves scolarisés est loin de s’améliorer, et que le chômage, conséquence directe de l’inadaptation du système scolaire, ne cesse d’augmenter.

Ces deux aveux doivent être salués, car ils témoignent d’une démarche tendant à dire enfin la vérité aux Français: si le médecin ne constate pas la maladie, s’il ne l’identifie pas clairement, aucun traitement n’est possible.

Mais si, le diagnostic établi, le médecin se contente de beaux engagements dont le passé témoigne qu’ils ne sont pas tenus, alors  la maladie fait de plus en plus de dégâts, le malade souffre de plus en plus , et finit par mourir.

Si, de surcroît, on lui met sur le dos des charges supplémentaires, telles que des guerres en Europe et au Moyen Orient, la catastrophe est au bout du chemin, à très brève échéance.

Or, la France, comme la Martinique, regorge de talents qui ne demandent qu’à s’exprimer.

Pour que ces talents notamment ceux qui ne sont pour rien dans le drame actuel s’expriment, la situation doit être présentée au plus haut niveau dans sa globalité, nationale et internationale, et les solutions drastiques, loin du cachet de Doliprane, doivent être mises en place dans le cadre d’un vaste plan de redressement.

La sempiternelle demande de moyens supplémentaires pour les administrations touche à l’absurde quand on sait que la France est déjà championne du monde des impôts, des charges sociales et de la dépense publique.

L’heure des réformes de structures est clairement arrivée: elle passe, notamment, par la fin de la gestion directe par l’Etat de  deux secteurs essentiels, dont la situation est juste catastrophique depuis de longues années :  l’enseignement et la santé.

Quand la même équipe ne cesse de collecter les échecs, depuis des dizaines d’années, aux frais et au détriment de toute la nation, il est totalement déraisonnable de ne pas la changer.

Maurice Laouchez

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