Parmi 459 livres, la maison d’édition Caraïbéditions a réussi à placer deux romans dans la rentrée littéraire du magazine de référence, Livres Hebdo. Un livre d’Ernest Pépin et celui d’un tout nouvel auteur, Elie Duprey.
Ce 2 septembre, c’est date de la rentrée scolaire. Mais pas que. Même s’il est question de livres. En effet, le monde de la littérature fait sa rentrée également. La revue de référence en matière de livres, Livres Hebdo a arrêté ses choix pour la saison. 459 romans ont été sélectionnés. Parmi eux, deux ouvrages édités dans la maison d’édition d’Outre-mer, Caraïbéditions. L’écrivain et poète Guadeloupéens Ernest Pépin n’est plus à présenter. Cette année, l’auteur de L’Homme au bâton aura retenu l’attention de Livres Hebdo avec Tanbouyé des sans voix. Ce roman s’inspire de la vie de la légende guadeloupéenne Vélo, né Marcel Lollia. Le lecteur découvre des pans inédits du virtuose du ka. « Son écriture se fait tour à tour musique, méditation sur le parcours d’un génie, évocation d’un talent hors pair et hommage à une figure totémique de la Guadeloupe », indique la maison d’édition.

Elle poursuit : « Il sculpte avec ses mots la statue littéraire d’un homme du peuple, collé à son destin et devenu le véritable symbole de toute une culture. Ce roman poétique exalte l’âme d’un peuple-Christ qui a su faire de sa souffrance l’offrande suprême d’une inscription au patrimoine immatériel de l’humanité. »
L’élégant Ti Jean d’Elie Duprey
Autre roman, autre génération. Elie Duprey commence fort, pour son premier roman, il fait déjà partie des 459 ouvrages retenus par Livres Hebdo. C’est la première fois qu’un primo romancier d’une maison d’édition d’Outre-mer fait partie de la hit list de l’institution qu’est Livres Hebdos. Elie Duprey a su séduire grâce à Ti Jean l’élégant, une ouvrage inspiré de faits réels. A la fin de sa vie, Ti Jean revoit les décors que les épisodes de la vie lui ont fait traversés. La Guadeloupe des années 1940, Cuba des années 1990 mais aussi la France des Trente Glorieuses.

« Dans une langue singulière, empreinte d’oralité et infusée de créole, tantôt caustique, révolté, mélancolique, il brosse le tableau des milieux qu’il a traversés et des figures qui l’ont marqué », note la maison d’édition. Ti Jean croisera le chemin de José le proxénète. En prison, il se liera d’amitié avec Pierre Goldman. « Explorant les contradictions d’un homme tour à tour victime et bourreau, qui essaie de trouver sa voie au milieu des structures qui l’écrasent, ce récit entend rendre justice à la complexité d’une vie, dans ses abîmes et dans ses grandeurs », conclut Caraïbéditions.
Laurianne Nomel