Par
Terry Finisterre
Gabrielle “Gabby” Thomas a rarement goûté à la défaite au cours des deux dernières années. Quatrième femme la plus rapide de tous les temps sur 200 m et cinq fois championne de la Ligue de diamant, la seule chose qu’elle n’avait pas sur son curriculum vitae était un titre mondial.
Mardi après-midi, au Stade de France à Paris, Thomas a finalement rayé ce titre de sa liste, en battant la Sainte-Lucie Julien Alfred en finale du 200 m féminin des Jeux Olympiques. Mais Alfred a tout de même ajouté sa deuxième médaille olympique.
La Sainte-Lucienne de 23 ans était déjà entrée dans l’histoire à deux reprises cette année. Elle est entrée dans le livre des records en remportant le 60 m féminin aux Championnats du monde en salle de Glasgow, en Écosse. Elle a ensuite remporté le 100 m samedi dernier aux Jeux olympiques, la première médaille de Sainte-Lucie aux Jeux olympiques.
La médaille d’argent d’Alfred a été remportée en 22,06 secondes après un départ électrique, le plus rapide du peloton. Alignée dans le couloir 7, elle a brièvement devancé Thomas, mais l’élégante Américaine de 27 ans l’a rattrapée dans la ligne droite, pour s’imposer en 21,83 secondes et remporter l’or.
Alfred, originaire de la communauté de Ciceron ( Ste Lucie) a connu une année remarquable. Elle a connu une saison exceptionnelle, même après être devenue l’une des athlètes les plus décorées de l’histoire universitaire américaine en 2023. Cette année-là, elle a atteint la finale du 100 m et du 200 m aux Championnats du monde de Budapest, en Hongrie.
Lors de sa cinquième finale mondiale consécutive, Alfred a remporté sa troisième médaille mondiale d’affilée. Elle a toutes les raisons de garder la tête haute, comme l’une des plus grandes sprinteuses en activité. Les centaines de Saint-Luciens qui se sont rassemblés à Ciceron, dans le centre de Castries, à Vieux Fort, à Gros Islet et ailleurs peuvent être fiers de leur héroïne nationale.