Dominica news
Gabriel J Christian Esquire –
Lors d’une conversation stimulante avec le Dr Irving Pascal, chirurgien ORL réputé, nous avons abordé le terrain complexe de la libération nationale et l’impérieuse nécessité de recentrer notre attention sur les limites de la réforme électorale et de nous concentrer sur la lutte plus vaste et plus globale pour les droits humains en Dominique. Le Dr Pascal propose une vision où les Dominicains se réapproprient leur identité et affirment leurs droits avec la même vigueur et la même dignité que les ressortissants étrangers qui dominent actuellement l’économie et les structures sociétales du pays. Cet appel à l’action reflète à la fois les revendications locales et un impératif de changement systémique qui privilégie l’expérience humaine aux manœuvres politiques.
Pendant trop longtemps, le récit de la libération nationale en Dominique est resté confiné aux coulisses de la politique électorale. Si la réforme électorale est importante, le Dr Pascal souligne avec force que le véritable combat consiste à libérer les esprits et les cœurs du peuple dominicain d’un régime gouvernemental oppressif. Ce régime dicte non seulement les conditions d’emploi et de vie, mais façonne aussi le quotidien des citoyens : leur alimentation, les compétences qu’ils acquièrent et leur lieu de résidence. Ce contrôle systématique étouffe la créativité, porte atteinte à la dignité et perpétue un cycle de dépendance contraire à une véritable libération.
Au cœur de l’argumentation du Dr Pascal se trouve la notion d’une conception transformatrice du service public. Il souligne que lorsque le Premier ministre Roosevelt Skerrit utilise des fonds publics pour fournir des services, il ne s’agit pas d’une faveur personnelle, mais plutôt d’une ressource collective : l’argent de l’État appartient aux citoyens. Ce point souligne une dimension essentielle des droits de l’homme : le droit des citoyens d’exiger équité, transparence et responsabilité de la part de leurs dirigeants. Il postule que l’engagement citoyen ne doit pas être un événement sporadique entourant les élections ; il doit plutôt s’inscrire dans un dialogue continu fondé sur le respect et la dignité.
Par ailleurs, le Dr Pascal souligne l’urgence de former et de responsabiliser une avant-garde de leaders engagés et engagés dans la décolonisation de la mentalité dominicaine. Cette décolonisation implique de s’éloigner d’un État à parti unique qui, au fil du temps, a érodé non seulement la joie individuelle, mais aussi le respect collectif envers nos compatriotes dominicains. C’est ce respect même qui doit servir de pierre angulaire à une société nouvellement imaginée – une société où les relations entre citoyens sont régies non par la peur ou l’intimidation, mais par la compréhension mutuelle, le soutien et le respect des droits humains.
À la lumière de ces vérités, les individus et les communautés doivent choisir d’« allumer une bougie de liberté » plutôt que de simplement maudire la noirceur de leur situation. Cette métaphore résonne profondément dans la lutte pour la libération nationale, suggérant que le changement commence par la reconnaissance de ses droits et de ceux d’autrui. Il s’agit de favoriser un environnement où les graines de la liberté peuvent s’épanouir sans relâche, conduisant à de réels progrès sociaux et économiques.
Alors que les Dominicains envisagent l’avenir, il devient impératif de se rassembler autour d’une vision commune qui place les droits humains au-dessus des machinations du pouvoir politique. En cultivant une culture qui respecte et valorise chaque individu, les citoyens peuvent créer un terreau fertile pour un mouvement transcendant les tractations électorales. Les réflexions du Dr Pascal nous rappellent que le chemin vers la libération ne se limite pas à la quête du pouvoir, mais qu’il faut aussi veiller à ce que chaque Dominicain puisse se tenir debout et affirmer la place qui lui revient dans la société, libéré des entraves d’un gouvernement abusif.
En conclusion, l’appel à passer d’une réforme électorale à une plus large prise en compte des droits humains représente un tournant décisif pour la Dominique. Il nous incite à redéfinir notre lutte pour la libération nationale comme une quête de dignité, de respect et d’équité pour tous les Dominicains. Grâce à l’éducation, à l’engagement et à un engagement collectif pour éclairer le chemin de la liberté, les graines du progrès peuvent commencer à germer, promettant un avenir meilleur pour les générations futures