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Jesma Paul-Victor, représentante parlementaire de la circonscription de Salisbury, a exprimé ses préoccupations concernant les estimations supplémentaires des dépenses pour l’exercice financier se terminant le 30 juin 2024, lors de son intervention au Parlement lundi.
Tout en reconnaissant les défis auxquels le pays est confronté au cours de l’année, elle a souligné que la Dominique lutte déjà contre un déficit budgétaire important.
« Ce projet de loi propose un financement supplémentaire pour divers ministères, au-delà de ce qui avait été initialement alloué dans le budget précédemment approuvé », a déclaré Paul-Victor.
Selon elle, l’introduction de fonds supplémentaires risque d’augmenter la dette nationale, ce qui ferait peser un fardeau encore plus lourd sur les générations futures.
« Monsieur le Président, nous ne pouvons pas permettre que l’appropriation supplémentaire devienne une pratique courante », a-t-elle déclaré. « Notre budget doit être préparé avec prévoyance et précision, et le gouvernement doit démontrer un engagement envers une stricte discipline fiscale, plutôt que de s’appuyer sur des ajustements improvisés. »
Une discipline accrue dans les dépenses
Paul-Victor a poursuivi :
« Nous voyons des chiffres atteignant des millions dans ces estimations, et comme je l’ai mentionné dans des présentations précédentes, je ne pourrais jamais m’opposer à un projet qui favoriserait le développement et serait bénéfique pour notre pays. »
Cependant, elle a insisté sur la nécessité d’une plus grande discipline dans les dépenses, citant en exemple les frais de diligence raisonnable.
Elle a ajouté :
« Plus de 16 millions de dollars ont été dépensés pour des enquêtes sur des investisseurs potentiels. »
Paul-Victor a encouragé le gouvernement à poursuivre dans cette voie, affirmant :
« Le gouvernement doit protéger les intérêts internationaux, garantir la conformité aux lois et règlements, protéger l’économie et promouvoir des investissements durables et éthiques. »
Revoir les priorités budgétaires
Cependant, elle a souligné que le gouvernement doit explorer des stratégies pour réduire les dépenses du pays, en mettant en lumière plusieurs secteurs clés nécessitant une attention urgente.
« Par exemple, le ministère de l’Éducation, où les enseignants se plaignent d’un manque de fournitures nécessaires à l’enseignement », a-t-elle déclaré.
« Nous avons également le ministère de la Santé, où les professionnels de la santé signalent parfois un manque de fournitures et des centres de santé inadéquats. »
En outre, Paul-Victor a demandé une attention urgente pour le Centre de santé de Salisbury :
« Nous n’avons pas d’autre choix que d’y aller, mais la situation doit être résolue. Malheureusement, le ministère de la Santé n’apparaît pas dans les estimations supplémentaires », a-t-elle fait valoir.
Planification budgétaire à long terme
Paul-Victor a suggéré que le gouvernement s’engage à améliorer la planification budgétaire et à veiller à ce que les budgets futurs reflètent une image plus précise des besoins anticipés, plutôt que de recourir constamment aux crédits supplémentaires.
« Monsieur le Président, le risque de mauvaise gestion et de dépenses inutiles est plus élevé si nous ne budgétisons pas correctement… », a-t-elle affirmé.
« Certains diront que l’amélioration de ce projet de loi pourrait établir un précédent dangereux, mais je dis non. Nous devons plutôt aborder les causes profondes de cette mauvaise gestion budgétaire. »
Paul-Victor a conclu en affirmant sa conviction qu’il existe une solution à chaque problème.