Le 14 décembre, le cyclone Chido frappait de plein fouet Mayotte laissant un champ de désolation. Le phénomène tropical a tué au moins 39 personnes. Toute l’île est à reconstruire. Ses maisons, ses routes, ses réseaux. EDF envoie donc des cohortes de techniciens pour participer à la remise en route du courant. Mercredi, c’est 9 agents martiniquais qui prenaient l’avion direction Mamoudzou.
Ils sont une petite dizaine regroupés à côté d’une borne d’enregistrement. Facilement reconnaissables à leur polo bleu EDF, les techniciens enthousiastes sont déjà parés à monter dans l’avion. Pourtant ce voyage n’est pas d’agrément. Et ça, les agents d’EDF le savent. Tous se sont portés volontaires pour aller prêter main forte à EDM (Electricité de Mayotte) à remettre sur pied le réseau gravement touché par le cyclone Chido. Jusqu’au 24 janvier, cette première cohorte épaulera donc les équipes de EDM. Les agents interviendront dans des sites reculés de Mayotte et dans des conditions inhabituelles, pas de clim, pas de restaurant, ils dormiront dans des tentes.
Faire face à des personnes qui ont tout perdu
« L’objectif est de sécuriser les lignes électriques puis rétablir l’accès à l’électricité pour les habitants. Les agents de EDF en Martinique pourront apporter leur savoir-faire et leur connaissance des systèmes électriques insulaires. Ces opérations sont réalisées dans des conditions difficiles avec des risques électriques mais aussi sanitaires et psychologiques », explique EDF.
Andy Bedot, technicien fait partie de la première cohorte de volontaires. « Depuis que je suis agent pour EDF, j’ai toujours voulu aider les autres y compris ceux qui sont dans grand besoin matériel. » Les volontaires ont tous bénéficié d’une préparation psychologique pour faire face à des personnes qui ont tout perdu. Marc Rogly aura la charge de la logistique. « Je pars avec les agents pour renforcer l’équipe logistique sur place. » La mission d’EDF à Mayotte va au-delà du dépannage. « Il s’agit de la première phase afin de rétablir l’ensemble des clients. Ce sont des interventions d’urgence. Puis, nous arriverons au renforcement des réseaux pour consolider le travail effectué », précise Marc Rogly qui s’est porté volontaire par solidarité. « On ne peut pas rester insensibles à ces images. J’ai été touché. De plus, par le biais de l’entreprise, nous avons l’occasion de prêter main forte. C’est un honneur pour nous de manifester cette solidarité. »
Un tiers des foyers mahorais n’ont pas encore été rétablis en courant électrique.
Laurianne Nomel