« Il y a un immense champ de recherches à poursuivre… »

 

Ce « lit-abri anti-écrasement » qui « élimine la force de l’impact » en cas de violent séisme et d’effondrement – Emmanuel Marie-Luce nous informe de l’actualité récente d’une réalisation devenue marque déposée. Le projet avance…

D’emblée, l’entrepreneur en BTP aujourd’hui retraité indique qu’il vient de présenter son projet global à la BPI (Banque Publique d’Investissement), responsable d’un appel à projets dénommé ‘Matnik Innov’. Membre de LREM (‘La République En Marche’), Emmanuel Marie-Luce annonce également avoir le soutien du président Emmanuel Macron – et par conséquent des services de l’Etat sous nos cieux – quant à ce projet.

« Ce projet est sur son bureau », souligne le concepteur, « il est aussi dans le ‘livre bleu’ des ‘Assises des outremers’, il est acté dans le projet de loi ‘PACTE’ du ministre Bruno Le Maire, etc. » Et d’ajouter aussitôt : « Je veux faire en sorte que la paternité du projet soit chez nous, et je réussis à le faire en ce moment – même si tout n’a pas démarré. Et c’est surtout grâce à ma validation dans le projet du Prêcheur. »

C’est-à-dire ? « C’est un projet de rénovation de bâtiments, mais qui concerne aussi des problématiques d’érosion, de ‘lahars’ », explique Emmanuel Marie-Luce, « le maire de la commune, Marcellin Nadeau, m’avait invité à présenter mon projet devant le conseil municipal, et aujourd’hui ce projet est intégré au projet global de l’édilité. Le maire m’a présenté en tant que concepteur de l’anti-écrasement. C’est exactement ça. En dehors de la validation sur papier par les services de l’Etat, mon projet est ainsi validé par un maire, son conseil municipal, et par un groupe de travail dans lequel il y a beaucoup de spécialistes, des représentants des fonds européens, le sous-préfet de Trinité et de Saint-Pierre, la DEAL, etc. » Plus précisément, Emmanuel Marie-Luce d’indiquer que la municipalité envisage, dans le cadre de la « démarche expérimentale d’aménagement » du centre-bourg du Prêcheur, d’utiliser le rez-de-chaussée de l’annexe du presbytère de la commune pour l’hébergement de l’équipe de maîtrise d’œuvre en charge du projet. Cet espace serait alors, poursuit le concepteur, un « atelier » lieu d’exposition, de rencontres et d’échanges avec le public.

La société ‘Carib Securit Sarl’ a donc proposé d’équiper la grande salle du rez-de-chaussée d’une « structure anti-écrasement Sékirit-li ». « Un bunker à la française » « Il s’agit de réaliser le lit en plus grand », précise notre interlocuteur, « de le poser le long d’un mur et de l’‘habiller’ avec du ‘placo’ (plaques de plâtre, ndr). Cette salle de confinement est aux dimensions de la pièce où elle est installée : elle est totalement adaptative. Vous êtes dans une structure, qui est elle-même à l’intérieur d’une autre structure : c’est une petite ‘maison’ dans la maison, un bunker à la française (sourire). »

Des salles de confinement destinées notamment aux petits immeubles collectifs, aux « maisons de ville », aux écoles, aux bâtiments classés et historiques, ainsi qu’aux constructions vulnérables et « auto-construites ». Et des espaces équipés en kits de survie, GPS, réserve d’eau, etc. Emmanuel Marie-Luce conclut en ces termes: « Il y a donc à travers les solutions que nous préconisons avec le concept ‘Sékirit-li’ un immense champ de recherches à étudier et poursuivre, notamment avec une entreprise d’insertion. J’ajoute que ‘Sékirit-li’ est aussi une marque déposée, avec comme vous l’avez vu une déclinaison de meubles spécifiques (lit, berceau, penderie d’angle etc., ndr). »

Et l’homme de partager son « rêve » d’usine(s) et d’une véritable industrie martiniquaise de la protection quant aux risques naturels. « Le pays a de quoi faire, produire et vendre pour le monde entier », souligne-t-il en effet, « c’est ce que je veux. Et il y a toute une panoplie de formations professionnelles induite par ‘Sékirit-li’.

C’est vertigineux (sourire). »

A suivre donc… Mike Irasque

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