Entre 2013 et 2023, l’Union européenne a connu une véritable montée en puissance de la recherche, avec une hausse de plus de 45 % du nombre de chercheurs en équivalent temps plein. Si certains pays affichent des croissances fulgurantes, d’autres restent à la traîne.
L’Union européenne confirme sa volonté de renforcer sa place dans la course mondiale à l’innovation. En témoignent les propos tenus par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de l’événement “Choisir l’Europe pour la science” à La Sorbonne, ce lundi 5 mai. “Nous sommes en tête dans les domaines des technologies vertes, de la santé, de l’économie, des affaires et des sciences sociales. Nous excellons dans les domaines de la recherche scientifique et des technologies qui sont essentiels pour notre avenir“, a déclaré l’Allemande.
Entre 2013 et 2023, le nombre de chercheurs en équivalent temps plein (ETP) est passé de 1,48 à 2,15 millions, soit une hausse impressionnante de 45,4 % selon Eurostat. Une croissance portée en grande partie par le secteur privé, qui emploie 56,6 % des chercheurs, suivi de l’enseignement supérieur (31,8 %) et du secteur public (10,2 %).
Mais derrière ces moyennes européennes se cachent de fortes disparités nationales. Dans certains pays comme la Suède, les Pays-Bas, l’Autriche, la Hongrie, la Belgique, l’Allemagne ou encore la France, le secteur des entreprises concentre plus de 60 % des chercheurs, signe d’une recherche fortement orientée vers l’innovation industrielle.
Le secteur privé à but non lucratif “hors jeu”
À l’inverse, la Roumanie (32,8 %), la Bulgarie (29,5 %) et le Luxembourg (23 %) se distinguent par une part élevée de chercheurs dans le secteur public. Quant à l’enseignement supérieur, il représente la majorité des effectifs en Lettonie (55,1 %), Croatie (51,9 %), Lituanie (51,3 %) et Grèce (50,4 %), et reste fortement représenté dans des pays comme le Portugal, Chypre ou l’Estonie.
Le secteur privé à but non lucratif, quant à lui, reste marginal. Sa part ne dépasse 2 % que dans trois pays : Chypre (10,7 %), l’Italie (3,1 %) et l’Allemagne (2,5 %). Dans les 22 autres États membres, il varie entre 0 et 1,9 % des chercheurs.
Source : Toute l’Europe