Canal + Antilles Guyane s’installe un peu plus dans les foyers martiniquais à travers ses offres. Exit le cuivre, vient le temps de la fibre. La chaîne développe ses produits télé et numériques tout en innovant au niveau de la production locale. Canal + a mis en place des ateliers d’écriture pour repérer les talents locaux.
Les usages de la fibre prennent de plus en plus d’importance dans les Antilles Guyane avec ses diverses utilisations, la télévision par exemple mais aussi avec les mutations des habitudes de travail comme le télétravail. Les progrès de la domotique viennent en ligne de compte. « Pour ce faire, on a besoin d’avoir une connexion vers l’international pour récupérer des éléments qui sont sur des serveurs aux États-Unis, dans l’Hexagone ou ailleurs dans le monde ». C’est la raison pour laquelle Canal+ travaille sur cette bande passante internationale de laquelle émergeront des projets tels que le Caribbean project avec l’Union européenne. Une fois que l’opérateur a la fibre à l’international, il faut ensuite pouvoir l’amener aux abonnés. « Cela avance à vitesse grand V notamment avec l’arrêt de la technologie cuivre, l’ancienne technologie ADSL qui sera remplacée par la fibre d’ici 2030. »
Un seul mot d’ordre : développer la fibre en Martinique
Développer la fibre sur la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane impose des défis similaires. « Toutefois, il est évident qu’en Guyane, ça va prendre un peu plus de temps pour aller en son cœur. Mais en Martinique et en Guadeloupe, les collectivités font un formidable travail pour développer internet et la connectivité de la fibre pour procéder à cette inclusion numérique. » Il n’est pas encore question de couper internet à quelqu’un qui le recevrait par l’ADSL. Il suffit alors de demander à un opérateur pour passer à la fibre. Mais Canal+ n’a pas totalement la main sur le déploiement de la fibre. Là où la chaîne cryptée peut se distinguer, c’est sur les raccordements complexes. « Quand la fibre arrive dans la rue de l’abonné et que sa maison est un peu éloignée, il existe des fonds de subventions qui permettent d’aider financièrement ces abonnés. »
“La production locale est un élément majeur”
Avec la série antillaise Wish et la diffusion du Festival de Terre de Blues entre autres, Canal+ veut montrer son implication dans la production audiovisuelle locale. « Pour nous il s’agit d’un élément majeur. On a envie de se retrouver quand on regarde un programme à la télévision. On va rechercher des programmes qui soient attractifs pour le plus grand nombre, de type série avec un haut niveau qualitatif. » Bien avant la production, Canal + recherche aussi des pépites dans le territoire avec la mise en place d’ateliers d’écriture que la chaîne subventionne. Et ces scenarii pourraient ne pas rester dans le fond d’un tiroir. « Si, une fois écrit, le projet semble intéressant, on va aller vers la production de ce projet. » Benjamin Belle confie que plusieurs de ces projets sont en cours dont un qui est martiniquais. Ces ateliers d’écriture permettent selon le directeur général de Canal + Antilles Guyane de déclencher l’étincelle qui mènera à la production de programmes locaux. « C’est la première fois que nous le faisons. On a voulu tester ce nouveau type de partenariat. On a hâte de voir ce que ça donne. »
Laurianne Nomel