Le monde évolue à une vitesse fulgurante, sous l’effet des révolutions technologiques, des transformations économiques et des bouleversements géopolitiques, nous dit dans cette tribune, l’économiste, Jean-Marie NOL. L’intelligence artificielle, la digitalisation et la montée en puissance des BRICS redessinent l’ordre mondial. Dans ce contexte, les sociétés capables d’anticiper ces mutations prospèrent, tandis que celles qui peinent à s’adapter risquent la marginalisation.
Les Antilles françaises, notamment la Guadeloupe et la Martinique, semblent accuser un retard préoccupant. Leur économie, largement dépendante de la fonction publique et du tourisme, peine à s’inscrire dans la dynamique d’innovation et de transition numérique. L’absence d’un écosystème propice à l’entrepreneuriat et aux nouvelles technologies freine leur développement, tandis que la jeunesse doit affronter un marché du travail en mutation rapide, où certaines professions disparaissent et d’autres émergent.
Les enjeux vont au-delà de l’économie : l’évolution des normes sociétales, la transformation des rapports sociaux sous l’effet des réseaux sociaux et les défis climatiques s’imposent comme des préoccupations majeures. Face à ces défis, les Antilles risquent de rester figées dans un modèle de dépendance, alors que le reste du monde avance. Pourtant, elles disposent d’atouts indéniables, tels qu’une population éduquée et un positionnement stratégique.
L’urgence est donc à l’action : il ne s’agit plus d’attendre ou de subir ces transformations, mais de les anticiper et de s’y adapter. Les jeunes générations doivent se préparer à un monde où la seule constante est le changement, en développant leur mobilité, leur polyvalence et leur résilience. La clé réside dans l’innovation, l’éducation et une stratégie économique proactive pour éviter un déclassement progressif et saisir les opportunités du futur.