Alors que la France pourrait être confrontée à une crise politique majeure et à un éventuel renversement du gouvernement, les finances publiques affichent un signe encourageant : une amélioration notable du solde budgétaire de l’État. Avec un déficit réduit à 157,4 milliards d’euros contre 177,7 milliards à la même période en 2023, ces chiffres soulignent l’impact des réformes engagées par le gouvernement actuel, malgré les incertitudes qui planent sur sa stabilité. Les données détaillées proviennent du communiqué officiel publié par le ministère des Finances, disponible en téléchargement en bas de cet article.
Un déficit budgétaire en recul :
Le solde général d’exécution de l’État au 31 octobre 2024 s’établit à -157,4 milliards d’euros, contre -177,7 milliards d’euros à la même date en 2023. Cette réduction de 20,3 milliards témoigne d’une meilleure gestion des dépenses publiques et d’une hausse des recettes, dans un contexte économique complexe mais globalement favorable.
Des dépenses maîtrisées malgré des priorités stratégiques :
Les dépenses du budget général s’élèvent à 371,4 milliards d’euros, en baisse de 5,1 milliards par rapport à 2023. Cette diminution reflète :
•La fin des boucliers tarifaires exceptionnels sur l’énergie, mis en place lors de la crise énergétique.
•La baisse des charges de la dette, liée à une inflation plus contenue.
Cependant, certains secteurs stratégiques enregistrent une augmentation des dépenses, notamment :
•Les revalorisations salariales des enseignants, prévues par la loi de finances 2024.
•Les dépenses militaires, qui continuent de croître face à des enjeux de sécurité internationale.
Des recettes en forte progression :
Les recettes nettes atteignent 274,5 milliards d’euros, contre 264,7 milliards en 2023, soit une augmentation de 9,8 milliards. Cette hausse est alimentée par :
1. Une fiscalité dynamique (+1,3 milliard d’euros), avec des contributions notables de :
•L’impôt sur les sociétés (+1,9 milliard), grâce à des bénéfices 2023 robustes.
•La TVA et la TICPE, en légère hausse.
2. Une forte progression des recettes non fiscales (+8,5 milliards), notamment grâce au versement anticipé par l’Union européenne dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.
Une gestion optimisée des comptes spéciaux :
Le solde des comptes spéciaux s’améliore également, passant de -13,1 milliards d’euros à -10,3 milliards. Cette amélioration est principalement liée à des versements anticipés de la TICFE au profit des collectivités territoriales.
Un avenir financier incertain dans un contexte politique tendu :
Bien que ces chiffres traduisent une dynamique positive, la stabilité budgétaire pourrait être remise en question par la crise politique en cours. Un éventuel changement de gouvernement pourrait entraîner une révision des priorités financières, voire une reconsidération des réformes en cours.
L’amélioration du déficit budgétaire au 31 octobre 2024 représente une avancée significative dans la maîtrise des finances publiques. Cependant, les incertitudes politiques et les défis structurels restent des points de vigilance majeurs. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter et télécharger le communiqué officiel du ministère des Finances, accessible en bas de cet article. Les chiffres mentionnés ici sont extraits directement de ce communiqué.
Téléchargez le communiqué officiel ici :
Communiqué de presse – Situation budgétaire au 31 octobre 2024