Impossible de payer les factures d’électricité. Impossible d’accéder aux dossiers des patients. Impossible de confirmer les vols. Les ports sont bloqués. Les téléphones sont muets.
Il ne s’agit pas d’une scène de science-fiction. Il s’agit de la menace bien réelle et croissante de la cyberguerre, qui se déroule silencieusement sous la surface de notre ciel bleu caribéen et de nos ambitions numériques.
La Conférence sur la recherche en IA de cette année intervient à un moment d’extrême urgence, et aucun panel n’est sans doute plus opportun ni plus crucial que celui intitulé « IA et cyber-résilience : renforcer les frontières numériques des Caraïbes » . C’est un avertissement adressé à tous les dirigeants, décideurs politiques, chefs d’entreprise et citoyens : nous sommes déjà menacés.
Et pourtant, nous sommes dangereusement mal préparés.
Dans les Caraïbes, la numérisation s’accélère, mais la sécurisation prend du temps. Si nos pays adoptent les services bancaires en ligne, les services gouvernementaux en ligne, les soins de santé en nuage et les plateformes de tourisme numérique, rares sont ceux qui investissent dans les défenses avancées nécessaires à leur protection. L’océan, qui nous a toujours connectés, nous expose désormais : nos câbles sous-marins, nos technologies portuaires et notre logistique maritime sont vulnérables au cybersabotage. La cybersurveillance de nos mers est désormais aussi importante que les radars côtiers, non seulement pour suivre les navires, mais aussi pour détecter les incursions numériques et les signaux hostiles susceptibles de paralyser les infrastructures critiques.
Ce panel, réunissant le stratège en cybersécurité Edward Millington, le directeur de CaribNOG Stephen Lee et le professeur d’informatique de l’UWI, le Dr Sean T. Miller, abordera la nouvelle frontière de la guerre : des batailles invisibles menées non pas avec des armes, mais avec du code.
L’intelligence artificielle, autrefois considérée comme un luxe du futur, est aujourd’hui une nécessité de première ligne. Elle peut analyser des réseaux massifs en quelques secondes, détecter les failles cachées, reconnaître les schémas de menace utilisés par les adversaires et réagir plus rapidement que n’importe quelle équipe humaine. Mais sans personnel formé, sans stratégie nationale et sans collaboration interinsulaire, l’IA reste un allié inexploité.
Qu’est-ce qui est en jeu ? Tout.
Healthcare systems that can’t access electronic records. Financial institutions losing millions in seconds. Tourism operators frozen by ransomware. Small businesses shuttered by stolen data. Airports grounded. Utilities hijacked.
Cyberattacks are not just attacks on systems—they are attacks on sovereignty, survival, and public trust. And the adversary doesn’t care if you are big or small. In fact, smaller, less protected islands make easier targets.
As Stephen Lee has warned, “We’re not waiting for a cyber hurricane. We’re already in the storm. The question is—do we have a roof?”
This panel sounds the alarm. It is more than a discussion—it is a mission. It demands that we stop treating cybersecurity like an IT issue and recognise it as the regional emergency that it is.
If the Caribbean is to thrive in the age of AI, we must do more than connect—we must defend.
And the time to act isn’t next year. It’s now.
The 2025 UWI Five Islands Artificial Intelligence Conference will be held June 23-24.
Registration and the full programme details are available at fiveislandsaiconference.com.